même dans la troisième classe, des végétaux organisés,
mais encore réduits à leur état le plus simple,
à celui que quelques physiologistes appelleront leur
partie axifère, appellation vicieuse, s’il en fut jamais.
Laissons un instant de côté le premier degré
d’organisation des première , seconde et troisième
classes des végétaux dits acotylédonés, subcellulaires
, cellulaires et cellulo-vasculaires ou monocotylédonés
par bourgeonnement, sur lequel nous
reviendrons b ien tô t, et poursuivons l’étude des phénomènes
organogéniques et physiologiques dans la
quatrième et la cinquième division , les Monocotylédones
vraies, et les Dicotylédones encore réduites au
premier mérithalle, ou à leur axe, pour mieux me faire
comprendre de tous.
Nous avons vu que dans la quatrième classe ( les
Monocotylédones) il s’est formé un seul système vasculaire
dont les vaisseaux sont généralement disposés
en cercle et enveloppent ainsi une partie de la masse
cellulaire générale ; et que dans la cinquième, tout en
conservant la même disposition , ils se sont partagés
en deux faisceaux ou systèmes hémicylindriques rapprochés
au centre par leurs b o rd s, de manière à former
ainsi un cercle interrompu.
En cet état les phytons représentent des bourgeons
univasculaires ou bivasculaires réduits à leur état le
plus simple, c’est-à-dire à leur axe primitif, ou premier
mérithalle, ou mérithalle tigellaire des premières
feuilles. 11 y a donc eu dans les Monocotylédones (la
quatrième classe) formation d’un individu vasculaire,
SUR LA PHYSIOLOGIE DES VÉGÉTAUX. 319
et de deux dans les Dicotylédones (la cinquième
classe ).
Maintenant, donnons dès ce moment à ces individus
vasculaires, destinés à se développer primitivement
les uns seuls, les autres constamment et plus ou
moins régulièrement deux à deux, ou plusieurs ensemble
, un nom quelconque, celui de bourgeon, de
plante ou plantule, ou mieux peut-être celui de phyton;
toujours est-il qu’ils forment des individus vasculaires
qui, dans les circonstances convenables exigées pour
leur état de faiblesse , peuvent vivre, croître , se développer
et finalement se reproduire et se multiplier.
Si, pris en cet état, ou dans un degré plus avancé
de croissance, l’individu double est partagé en deux
au moyen d’une section faite dans la ligne de séparation
des deux systèmes vasculaires, il en résultera
deux individus q u i , conservés dans les conditions
favorables à leur existence, formeront dès ce moment
deux plantes qui croîtront, se développeront et se
multiplieront séparément. Mais dans ce cas, ces deux
plantes seront dicotylédones par leur organisation,
quoique par la section longitudinale on ait complètement
séparé les deux cotylédons qui constituaient le
bourgeon bivasculaire primitif, o u , comme nous le
prouverons bientôt, dicotylédoné, pour en former
deux végétaux réellement univasculaires ou monocotylédonés
, mais dans les tissus desquels le type dico-
tylédone est imprimé.
Ici, comme partout ailleurs, la vie se perpétue par
l’apparition d ’un bourgeon axillaire du cotylédon, ou