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306 RECHERCHES GÉNÉRALES
converti en petits globules (vésicules, granules) ou
globulins, puis en plus gros, puis enfin en cellules de
tissu organique , qui (bnctionne à son tour, pour la
vie générale et commune, en formant dans son sein
d ’autres globules (vésicules, granules, e tc .) q u i, à
leurs divers états de composition, de développement
ou de maturation, sont autant d’appareils pbysiogéni-
ques d’absorption, d’élaboration, d’excrétion, et dans
quelques cas enfin, de reproduction; 2° que les associations
des globules (vésicules, etc.) dans les cellules,
et des cellules entre elles, sont autant d’appareils ou
systèmes organisateurs, ayant leurs fonctions propres,
et qui concourent simultanément à l’alimentation, à
la conservation, à l’accroissement et à la reproduction
de l’espèce (1 ),
11 est un grand nombre de cellules qui s’épuisent et
se vident par une sorte de fusion, liquéfaction ou résorption
de leurs divers globules; mais tous les globules
des tissus ne sont jias destinés à former des cellules
, et toutes les cellules à former des individus
(1) Les physiologistes de tous les siècles se sont demandé quels
sont les tissus primitifs des végétaux? Les uns forment-ils les
autres ?
Ils auraient résolu ces questions s’il leur était venu à la pensée
de se proposer celles-ci :
Connaît-on des végétaux qui soient primitivement cellulaires ?
— Oui.
Connaît-on des végétaux qui soient originairement composés de
tissus vasculaires ? — Non,
Connaît-on des végétaux qui, avec une organisation primitivement
cellulaire, deviennent cellulo-vasculaires ? — Oui.
SUR LA PHYSIOLOGIE DES VÉGÉTAUX. 307
végétaux. Ce moyen démultiplication des plantes que
je viens d ’indiquer n’est pas celui qui se produit ordinairement
, il est au contraire fort rare dans la nature
par suite du grand concours de conditions qu’il
exige. S’il n ’en était pas ainsi, la terre ne suffirait pas
pour recevoir et nourrir tous les enfants du règne végétal.
Ces organes sont bien plutôt destinés à l’élaboration
des principes.
La position intérieure ou extérieure, la forme qui
en résulte souvent, et une foule d’autres conditions
décident généralement des fonctions que doivent accomplir
ces cellules. De là les nombreuses manières
d ’être de ces tissus, leurs fonctions si variées et leurs
innombrables produits.
Les moyens qu’emploie la nature sont généralement
plus compliqués.
Mais avant d ’aborder cette nouvelle matière, celle
de la reproduction par les sexes, et de toucher aux
phénomènes si mystérieux encore de la fécondation ,
je dois suivre notre végétal idéal dans tous ses développements.
J’ai dit que la cellule animée par la nutrition s’était
remplie de fluide à l’aide d ’une force d ’absorption
nommée mais inexpliquée jusqu’à aujourd’hui; que ce
fluide, modifié par les agents extérieurs, sous l’in
fluence de la membrane , s’était organisé en globules
(granules, vésicules), puis en cellules, et que ces cellules,
réunies par un ciment mucilagineux (gélatineux,
gommeux, muqueux ou cambium?), ne constituaient
plus qu’une masse douée d ’une vie commune, la vie