Il
t
li
332 lUîCHERClIliS GÉNÉRAI,ES
diaphane, traversé de nomlireux vaisseaux réticulés
d’iuie seule nature.
Si ce pétale jiasse à sou tour à l’étal de feuille, ou
\o it (pi’outre les jiremiers vaisseaux ou traçhées qui le
earactériseiil, trachées qui sont en quelque sorte aux
végétaux ce que le système nerveux est aux animaux,
il s’en est formé d ’autres, d’uue nature différente,
qui viennent s’adjoindre aux premiers et se jdacer
postérienrement à eux en grossissant les nervures du
limhe et surtout celles de l’oiiglet converti en pétiole,
d’où ils s’étendent sur le pédoncule , transformé en
rameau, sur le tronc et jusque sur les racines.
Ces derniers tissus appartiennent au système descendant,
et (pioique généralement déroulables, ils dif-
l'èrent en tolalilé des Iracbées, qui constituent le système
vasculaire ascendant.
Quekpies exceptions existent, dit-on , à la règle
générale que j ’ai établie à ce sujet; mais en admettant
que cela soit, elles ne sauraient la détruire. Ou d it,
par exemple, que beaucoup de liges de pbam'-rogames
sont déjiourvues de Iracbées et que plusieurs racines
en ont. Cela est possible, et je suis tout disposé à admettre
ces exceptions dès qu’elles seront démontrées ;
elles prouveraient que la règle n ’est pas aussi générale
(pie je l’ai supposé. Mais quand je connaîtrai tons les
exemples cités à l’appni de ces assertions ( des cycadées
, des conifères , des caprifoliacées, etc.), je demanderai
si des causes physiologiques, la gomme des
uns, la résine ou la glu des autres, ne s’opposent jias
à la formation ou au déroiilemeiil de ces trachées, et
SliR- I.A PHYSIOLOGIE DES VtiGÉTATJX. 333
si les groujies végélaux, chez les(piels ces vaisseaux
sont moindres ou font tout a fait défaut (en adraeltaul,
bien entendu, que cela so it, ce (pie j ’ai ¡leusé moi-
même lout le jiremier), ue formeraient pas des classes
végétales distinctes qu’il faudrait ajouter aux premières,
déjà provisoirement indicpiées?
D’ailleurs, pour couper court d’avance à toute discussion
prématurée sur ce p o in t, je déclare nommer
système ascendant, dans ces plantes comme dans
toutes les autres, tout ce qui sert à l’accroissement eu
b au teu r, tout ce (pii peut être dit méritballien. .l’affirme
que les vaisseaux ligneux qui se créent dans ces
parties sont bien plus facilement déroulables que tous
les autres.
Disons maintenant un mol sur les phénomènes physiologiques
et organogéniques des métamorphoses.
Celles que j’ai été à même d’observer et de suivre m’ont
fourni les meilleurs éléments que je connaisse sur l’or-
ganograpbie, la physiologie et Forganogénie générales.
En effet, j ’ai remarqué qu’à mesure qu’une étamine
de rose passait à l’état de pétale, et le pétale à celui
de feuille, il s’opérait dans leur organisation des
changements notables.
De nombreuses analyses anatomiques sont venues
me démontrer que l’étamine, en devenant pétale, s’est
injectée de canaux qui se transforment promptement
en tracbées , et qu’à mesure que le pétale devient
feuille il se développe des vaisseaux qui n’existaient
pas dans les deux premiers états. Il y a donc en dans
chaque changement d’état changement de forme et
s a