se Irouveiit placées dans les conditions favorables de
saison, de lumière , de chaleur, d’bumidité et d’électricité
, selon leur position surtout, se transforment
complètement : les calices, les pétales, les étamines,
les disques et nectaires, les carpelles, les ovules et
leurs enveloppes en véritables feuilles ; les étamines en
pétales, les fdets qui représentent les carpelles en
ovaires, tandis que les anthères , qui sont les analogues
des styles et des stigmates, se pétalisent ou se fanent
et cessent leurs fonctions.
Si toutes les parties du bourgeon ordinaire sont des
feuilles dans des états différents de développement,
c’est-à-dire d’organisation , et si l’on admet que toutes
celles d’un bourgeon à fleur sont diversement dans le
même cas , on arrive naturellement à prouver que les
organes dits appendiculaires- des végétaux ne sont
que des portions d ’organes isorganiques susceptibles
d ’évolutions diverses par excès on par défaut.
Je dis que ces différentes parties ne sont que des
portions d’organes, parce q u e , quelque faibles et peu
prononcés que soient leurs méritballes tigellaires, ils
n ’en existent pas moins à l’état d ’axes, de tiges, de
pédoncules, de gynophores, d ’androphores, etc., selon
les organes auxquels ils appartiennent.
Ces nouvelles suppositions admises ainsi que les
précédentes, nous allons aborder à la fois toutes les
questions de physiologie, d’organogénie et d ’organographie
, par des exemples simples , vulgaires , et en
quelque façon connus de tout le monde.
Des recbercbes anatomiques faites sur les écailles
SUR LA PHYSIOLOGIE DES VÉGÉTAUX. 329
des bourgeons, sur les lobes des calices, sur les pétales,
sur les étamines, sur les ovaires et sur les modifications
extrêmes et si remarquables des tissus intérieurs
et extérieurs de ces parties, réduites à l’état de
pistil ou arrivées à celui de fruit ; sur les ovules, sur
les feuillets divers qui les composent et les tissus qui
les tapissent extérieurement et intérieurement ; sur les
arilles ou feuilles funiculaires, comme sur les embryons;
des recbercbes de cette nature, dis-je, m’ont
montré qu’il y a analogie d ’organisation entre ces différentes
parties des végétaux, et m’ont permis d ’établir
toutes leurs distinctions générales.
Les principes généraux de Forganographie et de la
physiologie sont donc assis sur ces simples données,
savoir, que les organes dits appendiculaires qni se reproduisent
normalement d’une manière immuable,
peuvent, dans certains cas, passer d ’un état à un
a u tre , se métamorphoser, comme on dit ordinairement
, et cbanger de forme et de couleur comme ils
changent de fonctions.
J’ai indiqué quelques-uns des exemples les plus re marquables
de ces transformations des sépales et des
pétales en feuilles, des étamines en pétales, en carpelles,
etc.
Je vais maintenant parler des effets produits par ces
métamorphoses et de quelques-unes des modificalions
organiques et physiologiques qui en résultent.
L’étude de l’étamine libre m’a démontré qu’elle est
constamment un individu distinct, ayant normalement
ses trois parties mérilballiennes. Considérée sous le