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le plus vil regret que nous nous trouvons réduit à le
combattre.
Après avoir dit (p. 285), que c’est le tissu utriculaire,
qui, de proche en proche, et souvent avec une
rapidité surprenante, se transforme en vaisseaux par
l’allongement de ses utricules, sans Indiquer aucune
espece de direction appréciable, puisque ces utricules
s organisent dans la place même où on les observe •
après avoir ajouté que c’est l’afflux des liquides séveux
qui est la première des causes qui agissent pour opérer
la transformation du tissu utriculaire en vaisseaux ;
après avoir reconnu que les feuilles, par l’influence
immense qu’elles exercent sur tous les phénomènes de
la vie végétale, seront dans beaucoup de circonstances
le point de départ des causes excitantes qui détermineront
la métamorphose des utricules en vaisseaux;
et, enfin, après avoir avancé que c’est alors que lei
fibres se continueront de leur base, jusque dans l’axe
du végétal; que ces fibres ne descendront pas des
feuilles, mais seulement qu’elles se continueront avec
celles qui se seront organisées dans leur intérieur, e tc .,
grandes et belles phrases sonores, absolument vides
de sens, et qui ne nous paraissent pas dignes d’être
seneusement réfutées, les auteurs qui, chacun le voit
maintenant, ne sont pas avares de se contredire eux-
memes, ajoutent : « De même (p. 285). la formation
« de nouvelles racines, soit dans l’intérieur de la terre
« soit dans l’atmosphère, qui seront des organes puis-
« sants d’absorption, ou enfin tout autre phénomène
" analogue, pourront éire des causes excitantes propres
(( à opérer le changement des utricules en fibres, el
« COMME LE MOUVEMENT NUTRITIF s ’eXERCERA ICI DE
« BAS EN HAUT (slc ), la transformation successive
(( POURRA s’opérer dans le même sens. Mais je n ’ad-
« mets pas non plus que dans ce cas les fibres mon-
(( tent des parties inférieures vers les supérieures. La
(( cause excitante, le point de départ e x e r c e n t l e u r
« ACTION DE BAS EN HAUT, mals ils agissent sur des
« organes occupant déjà la place qu’ils devront con-
« server toujours malgré les transformations qu’ils
« pourront éprouver, n
Il paraît bien démontré, d’après cette dernière
phrase, un peu moins obscure que toutes celles de
l’article précédent, que, puisque les fibres des racines
ne montent p a s , mais qu’elles se forment progressivement
de bas en haut, le même phénomène
devrait avoir lieu, dans un ordre inverse, pour les
fibres des tiges, et que le mouvement nutritif, dans
celles-ci, s’exercerait de haut en bas, ce qui serait parfaitement
d’accord, en ce qui concerne les tiges, avec
nos observations, mais en opposition directe avec les
idées de nos contradicteurs.
Malgré tous les efforts que nous avons faits pour
expliquer ces lignes, il nous est impossible d ’arriver
à aucune autre interprétation. Il reste dès lors bien entendu
que, selon les auteurs, si les fibres ligneuses des
tiges ne commencent pas à la base des bourgeons ou
des feuilles pour se continuer de haut en bas jusqu’au
collet, elles se rencontrent du moins en ce dernier
point avec celles des racines qui se constituent de bas