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temeiil, ([uoiqiie le vase qui la contenait fut jileiii,
bien boiicbé et déposé dans un lieu assez frais (1;.
Elle provenait de quinze à dix-buit pieds de la liane
n" 27 [Cissus hydrophora).
Malgré mes efforts et ceux d’un marin intrépide qui
grimpait dans les lianes comme dans les manoeuvres
d ’un navire, je n ’ai pu me procurer sur les lieux que
deux feuilles froissées de cette plante. Toutefois, ce
que i’en vis alors me porta à croire qu’elle appartenait
à la famille des vignes, an genre Cissus. Depuis,
j’en ai acquis la preuve. En effet, quoique j eusse em-
j)loyé, [)onr dessécher les bois de mes collections, la
forte chaleur d’un four, nn des morceaux de cette
liane y a résisté e t, deux ans après, est arrivé vivant
en France. La vie s’était concentrée dans le voisinage
d’un noeud. Mis en terre au mois de décembre 1833,
dans les serres chaudes du Muséum , ce bois ne tarda
pas à donner nn bourgeon , puis nn rameau couvert
de stipules, de feuilles et de vrilles.
Aujourd’hui il est en pleine végétation. ,Ie lui ai imposé
le nom de Cissus hydrophora (2).
(1) Ces expériences, comme on te voit, ne furent que des essais ;
j ’avais formé le projet de les régulariser et d’en tire r tout le parti
scientifique possible. Mes dispositions étaient déjà faites pour cela.
Je m’étais procuré du mercure et de la cochenille, avec l’intention
de renouveler quelques-unes des expériences de Magnol, de Duhamel,
de Bonnet, et de mesurer la force de succion des lianes les
plus actives. Les circonstances ne me permirent pas d’accomplir
mes desseins. Je m’empresse de signaler ces curieuses expériences
aux naturalistes voyageurs.
(2) Cissus hydrophora. — C. ramis inermibus, subteretibus, ri-
DE LA SÉVE DANS UNE LIANE. 229
Ce Cissus a de grands rapports avec le Cissus trepa-
dera qui couvre les haies de San-Domingos et de
Praya-Grande à Rio de Janeiro, et que les habitants
de ces lieux désignent sous le nom de Cipo tre-
padera.
11 paraît même n ’en différer, ainsi que du Cissus
tamoides (Aug. Saint-Hil. et Cambessèdes) et du Cissus
ovata, que parce que toutes ses parties sont glabres et
à peu près luisantes.
Puisque ces lianes hydropbores, qui n’ont pas
moins de deux à trois cents pieds de longueur, lorsqu’on
les coupe transversalement, ne répandent, par
les points de leurs sections, que peu ou pas de la séve
abondante qu’elles recèlent, et qu’au contraire, cette
séve coule rapidement d’un morceau séparé de la
liane, quelle que soit d’ailleurs la longueur de ce morceau,
ne doit-on pas inférer de là, que la force qui
retient la séve dans la portion supérieure de ces lonmulosis
; foliis simplicibus, ovato-cordatis, acuminatis, remote den-
ticulatis, pellucido-punctatis, utrinque glabris.
Frutex scandens glaberrimus, ramis sarmentosis, non volubili-
biis. Cuticula virescens , longitudinaliter fissa , laciniis revolutis.
Folia simplicia vel rarissime sub 3 lo b a , 3-Ö poil, longa,
I i - 2 I lata, ovato-cordata, acuminata, remote denticulata, denti-
bus subulatis, pellucido-punctata. Petiolus 12-18 lin. longus,c ana-
ticulatiis, basi contortus. Stipula; minimæ oblongæ, apice rotun-
datæ, sublimbriatæ, sessiles, minimæ, tardius deciduæ. Ramuli
fioriferi...? steriles oppositifolii, in cirrlios conversi, furcati, unisquamosi.
Flores...?
Habitat in Brasilia. (Voy. Gaudichaud, Bot. de la Borate, pl. IS l-
Ud^.)