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Nous ne le leui' renouvelons pas ici, parce que nous
savons de science certaine dans quelle impossibilité
ils seraient placés pour cela.
On a vu quels sont les faits controuvés qu’on nous
oppose, faits ibéoriques et imaginaires qui se contredisent
eux-mêmes sur tous les points et qui, sans conteste,
ne sont propres qu’à détruire les lois les plus
évidentes de la physiologie, à briser tous les liens de
1 organograpbie, et à mutiler sans rémission toutes les
branches de la science des végétaux.
En cherchant à prouver que ces faits et ces théories
qu’on nous oppose n ’ont pas la moindre base
dans la science et sont nés de la seule imagination de
nos adversaires , nous n’avons encore rempli qu’une
faible partie de notre bien délicate et pénible tâche,
qui, pour être achevée, demanderait de nombreux
volumes d’analyses théoriques et de réfutations. Le
temps qui nous presse et l’espace qui nous est réservé
dans cet ouvrage ne nous permettent pas d’accomplir
ici cet important et rigoureux devoir. Mais avec nous
on ne perd rien pour attendre !
Nous ne pouvons cependant laisser passer sans protestation
ce qu’ils ont présenté comme des vérités
démontrées, relativement aux e fibrilles qui naissent
« des racines elles-mêmes dont elles sont de simples
« ramifications, » fibrilles dans lesquelles se forment
des vaisseaux complètement indépendants, séparés
et même éloignés de ceux des racines, sur lesquelles
pourtant ils viennent tôt ou tard s’appliquer
(p. 297).
Le jeune homme, fort instruit d’ailleurs el très-méritant,
qui a fait adopter de telles observations par ses
maîtres, n ’a ainsi fait que leur payer en fausse monnaie
les faux principes qu’il en a reçus. Trompé par
eux, il s’est abusé lui-même, et sans nulle mauvaise
intention de sa part, nous en sommes garant, il les a
1 rompes à son tour.
Mais comme sans le vouloir il trompe aussi le public
, aux intérêts duquel nous nous sommes dévoué,
et que ses observations, ses faits, ses descriptions, ses
dessins, et les conséquences physiologiques et orga-
nogéniques qu’il en tire sont matériellement contraires
à ce que l’observation directe nous a cent fois
p ro u v é, il est de notre devoir de le déclarer, et de
faire remarquer à quel danger on expose des jeunes
gens intelligents et instruits, en leur inculquant des
principes qui n ’ont pas reçu la sanction de la science,
danger qu’ils auraient certainement évité , s’ils eussent
été livrés, sans idées préconçues, à leur seul talent
d’investigation.
Si nous combattons avec tant de persistance et de
résolution les rêves scientifiques de nos contradicteurs,
c’est que nous en avons mesuré et compris lout
le danger ; c’est que nous savons qu’il en est des principes
scientifiques comme des principes religieux qu’on
infuse goutte à goutte dans l’âme de la jeunesse,
principes qui passent par l’intelligence, pénètrent dans
le sang et ne tardent pas à devenir des parties intégrantes
de l’organisation; c’est, enfin, parce que nous
avons reconnu que chaque homme qui en est impré