Septième o/y'ecrio« ( page 282).
Cette septième objeclion, pleine d ’assurance et empreinte
de la plus profonde conviction apparente,
semblera bien longue ; nous sommes cependant forcé
de la reproduire dans son entier et d ’y répondre en
détail.
« M. Dntrocbet a fait une observation très-curieuse
« {Archives de botanique, t. II, p. 231); c’est (jue les
« souches des sapins qu’on laisse en terre, après en
c( avoir abattu la tige, non-seulement continuent souci
vent à vivre , mais forment chaque année une nou-
■< velle couche de bois excessivement mince, con-
c( stituant à la partie supérieure de la souche un bour-
(c relet souvent très-épais, qui finit par se déverser
(( sur l’aire du tronc mis à nu, et la recouvrir en parce
tie ou en totalité. Certes, les fibres qui ont formé
cc ces nouvelles couches ligneuses ne descendent pas
cc des bourgeons développés sur la tige et les rameaux,
(c puisqu’il n ’y a ni tige ni l'ameaux. Elles se sont force
mées surplace. M. Goeppert (Ann. dessc. nat., t. XIX,
cc p. 181) a complété cette observation en faisant voir,
ce ainsi qu’il avait déjà été reconnu par le professeur
ce Reum, que cette formation de couches nouvelles
ce sur les souches de sa[)in dépendait de la greffe de
ce leurs racines avec celles de quelque autre individu
cc encore entier et végétant. Le fait est aujourd’hui
cc hors de doute. Les racines des individus entiers apee
portent aux souches tronquées les fluides nutritifs
(C nécessaires à la formation des nouvelles couches lice
gueuses, excessivement minces, qu’on y observe. ,Ie
« ne siqipose pas (ju’il se trouve un phytotomiste qui
cc viendrait soutenir que ce sont les fibres descendant
cc des bourgeons dans les individus entiers, qui de
cc leurs racines passeraient dans les racines de la
(C souche, pour remonter entre ses couches ligneuses
cc et son écorce. «
Nous commencerons par rappeler à nos contradicteurs,
puisque la mémoire leur fait complètement défaut
lorsqu’il s’agit de citer les travaux qui contrarient
leurs idées, que sans nous compter, bien entendu,
nous qui ne reculons jamais lorsqu’il s’agit de discuter
les faits et les théories de la science, il se rencontrera
des phytotomistes, même-des plus habiles, qui viendront
soutenir que ce sont les fibres descendantes des
bourgeons dans les individus entiers, qui de leurs
tiges passent dans leurs racines, et de celles-ci dans les
racines de la souche, etc., pour remonter ensuite entre
le bois et l’écorce du tronçon de tige.
Avec un peu de bonne volonté, ils auraient facilement
trouvé qu’un très-bon travail illustré de ce genre
et qui ne laisse absolument rien à desirer, a déjà été
inséré dans le Magasin pittoresque (t. XI, p. 52 a 54,
février 1844), par un homme qui se montre aussi habile
écrivain que savant physiologiste. Ce savant,
nous pouvons bien trahir son secref, est M. le docteur
Charles Martens, professeur agrégé à la Faculté
de médecine de Paris. Dans ce travail qui a pour titre;
De l a v i e c om m u n e d e s t r o n c s d u s a p in b l a n c , 1 auteur,
qui parait être partisan décidé des grandes idées et des
travaux immortels d’Aubert du Petit-Thouars, travaux