3 3 i RECHERCHES GÉNÉRALES
d’organisation, et conséquemment cliangement de
fonction, de couleur et de produits.
De jaune qu’était l’anthère, dans son état normal,
elle est passée an rose en devenant pétale, et au vert
en devenant feuille parfaite.
Le pollen (composition?), dans le premier cas, a été
remplacé par l’imile essentielle de rose (composition?),
et l’imile essentielle, dans le deuxième cas, par de la
chlorophylle ou matière verte de Priestley (composition?).
L’odeur faible et généralement nauséabonde du
pollen a été remplacée par l’odeur suave et pénétrante
de la rose, et l’huile essentielle par de la cliloropbylle,
qui est inodore.
C’est donc particulièrement sous l’influence de l’organisation
qu’ont lieu les phénomènes physiologiques
et organogéniques; c’est donc aux modifications des
organes qu’il faut attribuer la formation des principes
si divers qui caractérisent les végétaux et toutes leurs
parties.
Ce fut à ce point de mes recbercbes, lorsque j ’eus
suivi de nombreux individus dans tous leurs développements,
que j ’eus fait l’analyse microscopique de
leurs différents tissus à l’état naissant, fluide, mou ou
solide, et que mes principes généraux d’organographie
furent arrêtés ; ce fut alors que j ’abordai les questions
de la séve et du cambium.
Qu’est-ce que la séve? qu'est-ce que le cambium?
Ces deux articles sont rédigés : je les publierai prochainement.
SLR LA PHYSIOLOGIE DES VÉGÉTAUX, 33H
La nouvelle révolution qui semble s’opérer aujourd’hui
dans la chimie générale, doit nous faire espérer
que nous pourrons bientôt observer sous un meilleur
jour les phénomènes qui arrivent sous l’influence de
l’organisation, et que la physiologie prendra enfin son
rang parmi les sciences positives.
Des expériences pleines d ’avenir pour la physiologie
ont déjà été tentées par des moyens nouveaux et par
de nombreux savants.
Que les lois modernes de la chimie viennent réaliser
en partie les espérances qu’elles donnent; que l’air
atmosphérique, cet élément principal de la physiologie,
cesse d’être un simple mélange à proportions définies,
presque invariables (1); que l’azote qui le constitue
pour les quatre cinquièmes et qui forme à lui
seul la base des productions animales, ne soit plus
regardé comme un corps inactif, inerte, ou comme un
simple témoin des grands phénomènes de la vie végétative
; que les actions physico-chimiques qui président
aux combinaisons organogéniques de l’oxygène
avec le carbone et l’hydrogène soient enfin trouvées
et expliquées; que sous l’influence organique l’oxygène
ne se combine plus directement et brusquement comme
dans un creuset ou dans une cornue avec l’hydrogène
pour produire de l’eau, avec le carbone pour
(t) Ceci, bien entendu , n ’est nullement en ojiposition avec les
belles et savantes recherches faites tout récemment sur la composition
de l’air ; recherches qui ont tout le degré d’exactitude qu’on
devait attendre des progrès de la science et surtout du talent si
remarquable des savants qui les ont faites.