danl qui produit les racines et l’accroissement en diamètre
des rameaux, des branches, des tiges et des
racines elles-mêmes ainsi que de leurs divisions, pour
qu’il ne soit pas nécessaire de revenir sur les faits qui
nous ont conduit à ces distinctions. Il y a donc dans
les végétaux plusieurs sortes de tissus allongés vasculaires
et vasculiformes dont l’élongation est due
a des causes ou forces essentiellement distinctes : les
vaisseaux et certains autres tissus du système ascendant,
qui s’allongent pendant l’acte du développement
en longueur ou en hauteur des individus ou pbytons ;
les vaisseaux du système descendant qui grandissent
sous faction d ’une force entièrement différente et
contraire agissant du sommet organique d ’une tige,
quelle que soit d ’ailleurs sa position ou sa direction,
à la base de ses racines. Nous avons désigné les p remiers
sous le nom de tissus mérithalliens ou ascendants,
ce sont ceux qui produisent les accroissements
en hauteur des tiges; les seconds, sous celui de tissus
descendants, radiculaires ou ligneux; ce sont ceux qui
donnent les accroissements en largeur ou en diamètre.
Nous avons également fait connaître la nature organique
générale de chacun de ces systèmes et les caractères
particuliers qui les différencient. Nous ne pensons
pas que nos contradicteurs, fussent-ils tous
réunis, puissent jamais rien opposer de sérieux à ces
distinctions et aux faits qui en démontrent l’exactitude.
Dans le cas contraire, qu’ils acceptent donc le défi
que nous leur avons porté de venir en plein jour nous
attaquer a l’Académie, devant ce grand tribunal delà
science, où tout peut s’éclaircir et se juger définitivement.
Jusque-là, ils ne feront que s’agiter inutilement
dans l’impuissance de leurs doctrines et de leuis principes
imaginaires.
Rappelons encore une fois que le système ascendant
est composé dans le phyton primitif, ou autrement
d it, dans l’embryon simple ou multiple, d’une
tigelle, d’un ou deux pétioles et, naturellement, d’a u tant
de limbes ; et le système descendant, qui apparaît
secondairement, d’une radicule partant, par im effort
contraire, de la base de la tigelle.
Nous avons indiqué et décrit la nature et le mode
général d’accroissement de chacun des membres, ti-
gelles, pétioles et limbes, membres auxquels nous avons
donné le nom de Méritballes, et nous avons cherché à
démontrer que cet accroissement est, jusqu’à un certain
point, analogue à celui des membres des êtres
de l’autre règne organique; que de jeunes et très-petits
ils deviennent adultes ou vieux et, relativement, fort
grands, en allongeant uniformément, alternativement
ou simultanément toutes les parties qui les composent;
que dans ces membres pbytoniens il se forme des
vaisseaux qui les relient entre eux et sont soumis aux
mêmes lois d ’accroissement que les membres eux-
mêmes. Nous ne pouvons mieux comparer le mécanisme
de ce mode d’élongation du système vasculaire
ascendant qu’à celui des muscles et des os dans les
animaux. Mais comme ces vaisseaux apparaissent d ’abord
dans les méritballes tigellaires (tigelle des embryons
et de tous les autres pbytons tpii se produisent