exogènes an moins, les couches tubuleuses de chaque
année enveloppent celles des années précédentes ;
que ces tubes sont la continuation inférieure des vaisseaux
dits fibreux des feuilles (ou vaisseaux mérithalliens),
et que, conséquemment, ils tirent leur origine
des bourgeons comme de tous les appendices foliacés
qui composent ces bourgeons.
Il me sera, je crois, facile de prouver que les vaisseaux
tubuleux des feuilles et de tout le système ascendant,
ne diffèrent de ceux du système descendant
que par quelques modifications dans leurs tissus, et
par les tracbées qui précèdent et accompagnent constamment
(I) les premiers, et que je n ’ai pu rencontrer
dans les seconds.
Les vaisseaux tubuleux sont-ils perforés dans toute
leur longueur? C’est, je crois, ce que maintenant il
n’est plus permis de révoquer en doute, du moins
pour les lianes qui viennent de nous occuper, puisque
je suis parvenu à y introduire les plus longs cheveux,
et que j ’ai fait pénétrer ces cheveux et des injections
dans les tiges par les rameaux, dans les racines par
les tiges, et vice versd.
Je décrirai plus tard la manière dont ces vaisseaux
se groupent à la base des feuilles et dans les pétioles,
e t, par suite de cela, aux points de jonction des rameaux
avec les tiges, des tiges avec les racines, quand
je traiterai des embryons, des pétioles, des épines, des
(1) Quelques groupes végétaux paraissent faire exception à cette
loi générale.
SUR LES VAISSEAUX TUBULEUX DES VÉGÉTAUX. 271
vrilles, et de la disposition générale des tissus fibreux
dans les tiges ('I ).
L’auatomie d’un embryon nous démontrera que les
tissus vasculaires des tigelles et des radicules, tout eu
communiquant directement avec ceux des cotylédons,
alternent cependant avec eux et forment ainsi les premières
mailles tubuleuses du réseau végétal (2).
Ce fait important me conduira naturellement à expliquer
tous ceux qui concernent la distribution régulière
des tissus tubuleux dans les Dicotylédones ligneuses,
et peut-être dans tous les végétaux.
Je croyais, d’après les auteurs, que des diaphragmes
très-fugaces, analogues à ceux qu’on prétend avoir remarqués
dans les bois compactes de nos régions tempérées,
divisaient les vaisseaux tubuleux, en tout ou
en partie, par compartiments de dimensions diverses,
et que ces diaphragmes pouvaient bien ne pas résister
à la force d’un cheveu qui, poussé dans nn tube d’un
faible diamètre, devait nécessairement acquérir une
certaine force de perforation. Mais je dois dire , à ce
sujet, qu’en outre de la lumière qui traverse d’assez
longs tubes de ces bois, des liquides qui en découlent
rapidement, et dont il est facile de les remplir de nou-
(1) Ces renseignements sont en très-grande partie introduits dans
le mémoire sur l’organographie et la physiologie q u i, en 183S, a
partagé le prix de physiologie expérimentale fondé par feu de
Montyon. Il a été imprimé en I8 4 I , dans le huitième volume des
Savants étrangers, et publié à part chez MM. Fortin , Masson et
comp. {Notedes rédacteurs des Ann. des sc. nat.)
(2) Gaudichaud, Organographie, pl. t , fig. 1, 2, 3, 4, S et 6 ;
pl. 2 ; pl. 6, fig. 61.