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208 OBSERVATIONS SUR QUELQUES POINTS
les tiges des Cactées, des Nympliaiacées, des Aristolo-
ehiées, etc., et que leur accroissement s’opère en toute
direction du centre vers la circonférence (1); que la
destruction des cellules du centre des tiges n’entraîne
pas nécessairement celle des parties moyennes ou de la
circonférence, quand ces dernières se trouvent encore
séparées de l’écorce par une ou plusieurs couches
ligneuses ou fibreuses ; enfin , que ce tissu cellulaire
central ou interfibreux recevant, à certaines époques
de l’an n é e , sur des points symétriques des tiges,
une plus grande action vitale, se porte obliquement
de dedans en dehors à travers les couches ligneuses,
devenues flexibles par une exubérance d ’humidité (2),
pour former les bourgeons chargés à leur tour de
produire les parties appendiculaires dont les prolongements
fibreux inférieurs constituent les couches des
Dicotylédones.
Le bourgeon (3) alimenté par une sorte de courant
(1) Dans ce cas, je serais porté à admettre deux modes de circulation
dans les végétaux ; 1“ une circulation fibreuse ou verticale,
s ’opérant de bas en haut, quand la terre est plus humide que Pair ;
de hau t en bas, quand Pair est plus humide ; 2“ une circulation
celluleuse ou horizontale, agissant de dedans en dehors ou de
dehors en dedans, sous l’influence de l’une ou de l’autre des conditions
de ces milieux : ces deux circulations se combineraient el
se subordonneraient dans certains cas.
(2) Le cambium? (des seules dicotylédones? ) Son action,
dans ce c a s, serait analogue à celle des fluides qui ramollissent la
chrysalide de l’insecte, la coquille de l’oeuf, etc.
(3) Il doit être considéré comme un amas d’embryons soudés
p ar approche.
de fluides cellulifères s’organiserait dans l’aisselle des
feuilles exactementcommerembryon qui, dans l’ovule,
se forme et se nourrit des sucs qui lui sont transmis à
travers ses enveloppes par des tissus cellulo-vasculeux
très-déliés, fugaces dans la plupart des végétaux, consistants
et plus ou moins durables dans d ’autres (Conifères,
Cycadées, Gnetacées, etc.); chacune des productions
de ce bourgeon, que ces productions soient
des feuilles ou les diverses parties des fleurs, représenterait
donc un embryon simple, fixé aux autres
par sa base pétiolaire et par sa radicule.
Ce travail me conduira nécessairement ;
1” A prouver que non-seulement chaque groupe naturel
offre une organisation spéciale, mais encore que
cette organisation primitive se retrouve, plus ou moins
modifiée, dans chaque genre et même dans chaque
espèce de ce groupe.
2° A démontrer une foule de phénomènes physiologiques
, dont on n’a peut-être pas encore donné
une explication convenable, tels que ceux de la
greffe (1 ) et de la bouture ; l’état réel des vrais para-
(I) La greffe s’opère entre tous les tissus ; les tissus fibreux
avec les tissus fibreux ; les tissus celluleux avec les tissus celluleux ;
les tissus fibreux avec les tissus celluleux {Pereskia sur Opuntia,
RJiipsalis sur Cereus), et vice versâ.
Ces greffes s’opèrent bout à bout, obliquement, latéralement,
e tc ., si les sujets sont convenablement disposés pour cela; c’est,
en un mot, l’histoire de la réunion des os brisés chez les animaux
vivants.
Ce que je puis assurer, d’après les expériences exactes des physiologistes
et les miennes propres, c’est qu’il n ’y a ni pénétration,
B o n i t e . — B o ta n iq u e . î 1
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