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cotylés que dans les Dicotylés, que les forces qui déterminent
les accroissements des uns, sont différentes
de celles qui agissent sur les autres, c’est-à-dire que la
nature a deux poids et deux mesures ; idées fausses
que nous avons déjà combattues et que nous attaquerons
encore partout où elles pourront se présenter.
Nous avons trop complètement démontré, dans nos
précédents mémoires, que tout ce qu’on a avancé sur
le développement et l’organisation des Monocotylés,
est incontestablement contraire à toute vérité, pour
qu’il soit nécessaire de le réfuter de nouveau ici. Mais
nous le ferons plus lard, si les besoins de la science
i exigent, car notre travail est fait et nos matériaux
sont prêts depuis les premiers mois de 1847. Si nous
ne les avons pas encore publiés, cela tient à des considérations
aussi honorables que bienveillantes de
notre part, mais qui cesseront dès l’instant qu’on
pourra croire que c’est par faiblesse ou par impuissance
que nous n ’avons pas renversé le déplorable
échafaudage qu’on a élevé sur cet intéressant sujet.
D adleurs notre b u t, en ce moment, est uniquement
de nous défendre, de répondre aux objections
qui nous ont été faites et nullement d’attaquer à notre
tour. Démontrer l ’insuffisance des entraves que, de
nouveau, on croit pouvoir nous opposer et montrer
quelles ne sont, pour nous, que de nouvelles armes
qu’on nous fournit et dont nous saurons nous servir
dans l’intérêt de la vérité, c’est tout ce que nous devons
et voulons faire.
Nous ne frapperons jamais sur des hommes vaincus
et désaimés, alors même qu’ils auraient combattu
pour la plus mauvaise des causes.
Nous passons donc tout ce que nous aurions à relever
sur les principes organographiques des végétaux
monocotylés, en nous bornant à cette simple et franche
déclaration, dont nous assumons l’entière responsabilité
: tout ce qu’on a écrit à ce sujet, dans les
Ouvrages de nos contradicteurs est, ainsi que nous l’avons
précédemment prouvé , entièrement erroné et
fatalement contraire à ce qu’il y a de vrai et de bien
démontré jusqu’à ce jour ; les faits offerts en exemple
et les principes qu’on en déduit, ne peuvent qu’éga-
rer les jeunes maîtres, tromperies élèves, et, dès lors,
retarder pour longtemps encore, les progrès de la
science et de l’esprit humain! Cela dit, revenons à
quelques faits qui ont plus directement rapport aux
objections.
Nous avons assuré, et nos anatomies sont là pour le
démontrer, que, dans les végétaux monocotylés et
dicotylés, les filets vasculaires ligneux descendent de
la base des bourgeons ou autrement dit des organes
de végétation qui les composent, le long des rameaux,
des branches et des tiges, jusque dans les racines et
toutes leurs ramifications; que l’effet général de leur
développement agit invariablement du sommet des
végétaux à leur base extrême, et que cette sorte de
loi ne souffre pas une seule exception. On se souvient
que nous avons porté à nos adversaires scientifiques
le défi de nous prouver expérimentalement
le contraire.
B o k i t b . — B o ta n iq u e . j i