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(phyton) ou organe (mérithalle). Je l’ai nommée force
ascendante.
Dans ce cas il s’est formé un végétal monocotylédoné,
c’est-à-dire n ’ayant qu’un système vasculaire,
ou dont le système vasculaire ne crée qu’un seul être,
un seul phyton, un seul embryon, avecou sansappen-
dices (pétiole-limbe).
Ces vaisseaux, qui s’organisent vers la circonférence
de la masse cellulaire , forment des lignes perpendiculaires
, droites, parallèles, avec de légères ramifications
qui vont de l’une à l’autre, de manière à constituer
un réseau à mailles très-Iâcbes, partageant la
masse cellulaire primitive en deux parties inégales,
concentriques. Ils forment ainsi le canal médullaire,
et ils nous serviront de suite à distinguer les végétaux
monocotylédonés dans lesquels ils restent u n is, des
végétaux dicotylédonés où ils sont et seront de plus
en plus séparés.
Dans les monocotylédones, en effet, près des vaisseaux
spiraux, des trachées, et pour ainsi dire dans
le fluide qui les a produits, s’organisent presque aussitô
t, peut-être en même lemps, d’autres tissus aussi
très-allongés qui les entourent presque entièrement,
ou qui sont situés ordinairement plus à l’extérieur et
parfois aussi à l’intérieur ; ce so n t, les uns les premières
fibres de l’écorce, les autres celles du corona
de Hill. Ces fibres sont exactement disposées comme
les vaisseaux dont elles semblent n ’être qu’une dépendance
et constituent avec eux , par leur réunion, le
■système ascendant ou méritballien du bois et de l’é-
SUR LA PHYSIOLOGIE DES VÉGÉTAUX. 31S
corce, bien différent du système descendant ou radiculaire
dont je parlerai bientôt, qui, lui, sert à former
les couches annuelles centrifuges d u b o is , et centripètes
de l’écorce.
Ici (dans les Monocotylédones) ces deux sortes de
tissus restent généralement unis par un mécanisme de
développement que j ’ai précédemment indiqué; ils se
séparent presque immédiatement dans la plupart des
Dicotylédones, où il est encore facile de les reconnaître
au bout de plusieurs années (1 ).
Dans d ’autres plantes, ils restent unis comme dans
les Monocotylédones.
Les végétaux primordiaux de la cinquième division
diffèrent surtout de ceux de la quatrième, en ce que,
au lieu d’un seul système vasculaire, ils en ont constamment
deux opposés ou un plus grand nombre.
Dans ces végétaux, les vaisseaux primitifs forment, en
effet, constamment deux systèmes distincts, ou plutôt
deux phytons ou individus vasculaires greffés par
leur moelle ou tissus cellulaires intérieurs, deux
feuilles connées comme dans les embryons dicotylédonés.
Résulteraient-ils de la greffe primitive de deux
cellules, qui, dans ce cas, au lieu de produire un système
vasculaire cylindrique, en formeraient deux demi-
cylindriques et opposés par leur surface médullaire interne?
Je ne le pense pas. Dans tous les cas , c’est le
deuxième état tératologique , phyton à phyton, feuille
(1) Aristolochia, Archives de botanique, I I , p. 21, tab. 19,
(ig. 3 (1833).