sième pliytou, et successivement un nombre de racines
ou radicules égal à celui des feuilles ou pbytons.
Ces racines, qui partent de la base des méritballes
tigellaires de chaque feuille ou phyton, sortent ordinairement
de leur partie postérieure pour pénétrer
dans le sol, dans l’ean ou même dans l’air, si les conditions
extérieures sont égales à celles (pii se trouvent
dans l’intérieur des tiges ou plus favorables.
Le phyton primordial (celui de l’embryon), dont le
bourgeon a formé des méritballes réduits ou très-dé-
veloppés, ne cesse pas pour cela ses fonctions physiologiques
propres ou individuelles, el ne perd jamais
non plus ses facultés rejirodiiclrices (1); il conserve
toujours sa vie spéciale, quoique peut-être affaiblie par
l’enfantement ((pi’on me jiasse ce mot). Les individus
qu’il a produits ayant acquis leur vitalité organique
paiTiculière, il cesse, pour ainsi dire, eu partie du
moins, de les alimenter, et sa vitalité à lui, sa force
reproductrice, prend une autre direction.
Ne pouvant plus se produire par un bourgeonnement
axifère, devenu impossible par suite de la super-
jiosition des méritballes tigellaires de tous les pbytons
dn bourgeon primitif, et sans doute aussi par la ré sistance
qu’opposeraient ceux-ci à se laisser pénétrer
de bas en haut, el encore par le besoin du contact
plus ou moins immédiat de l’air et de la lumière, les
forces de ce phyton se portent vers sa partie axillaire
qui devient son centre individuel de vitalité organi
(R) Je lais coimaîlre quelques exceptions à ccUc règle.
SUR L’ORGANOGRAPHIE DES VÉGÉTAUX. 249
((ue, et il s’y forme uu nouveau bourgeon dit axillaire.
Les individus du bourgeon axifère et ceux, tout réduits
qu ils sont, des bourgeons axillaires, epuiseraient
bientôt la puissance vitale du jibvton générateur, si la
nature n ’avait donné à cbacun de ces individus nouveaux
la faculté d’aller puiser leur nourriture, dans
l’air par leur système foliacé, dans la lige, dans le sol ou
dans l’eau jiar leurs racines propres, soit que ces racines
toutes formées partent immédiatement de la base de
chaque ¡ibyton; so it, comme cela arrive le plus souvent,
surtout dans les Monocotylédones ligneuses,
vivaces, que les éléments épars de ces racines, après
avoir traversé de haut eu lias les mérilballes tigellaires
des pbytons inférieurs, aillent se constituer en
une ou plusieurs racines à la base réelle du végétai.
Dans les végétaux dicotylédoués et dans beaucoup
de monocotylédonés, les vaisseaux radiculaires des
pbytons supérieurs pénètrent donc entre les tissus du
système ascendant des méi’itballes tigellaires inférieurs
par des voies convenablement préparées poulies
recevoir, de manière que les vaisseaux radiculaires
du deuxième phyton descendent sur le mérithalle tigellaire
du premier ; ceux du troisième, sur le deuxième
et le premier; ceux du quatrième, sur le troisième,
le deuxième et le premier, et vont ainsi se réunir a
la base du premier, où ils constituent de véritables
racines s’échappant en ce point qui est la base reelle
de la tige, pour ¡lénétrer dans le sol. Ainsi se fórmele
jireinier et le princijial accroissement en diamètre
des tiges de l’une et de l’autre classe.