contre-courants se sont établis dans son se in , où ils
ont produit les phénomènes connus sous les noms de
rotation, cyclose, giration, etc. ; mais dès que les liquides
se sont épaissis, arrêtés dans leur marche et
solidifiés, organisés enfin, on voit de nouvelles fonctions
s’établir, de nouvelles forces se créer. Ici, comme
je viens de le d ir e , commence la circulation proprement
dite; ici encore cessent les suppositions, remplacées
par l’observation directe et positive.
Cette circulation est relative au mode d’organisation
des tissus primitifs.
Envisagées sous ce rapport, les classes végétales ne
doivent point se borner au nombre de trois qu’on
leur a assigné.
Il y en a certainement plusieurs dans les Dicotylédones,
telles qu’on les connaît aujourd’hui, et il en
est ainsi des Acotylédones, que provisoirement nous
divisons déjà en (rois parties : les Cryptogames sub-
cellulalres, globulifères, utriculaires ou vésiculaires,
les Cryptogames cellulaires et les Cryptogames cellulo-
vasculaires.
Mais ce travail-ci n ’étant destiné qu’à faire comprendre
mes idées théoriques sur la physiologie et
l’organogénie, je me bornerai, en attendant, à partager
le règne végétal en cinq grandes classes principales
, qui indiquent cinq états ou modes d’organisation
primitive, et auxquelles je rattacherai toutes les
autres.
Plus tard, lorsque je serai plus en mesure, je développerai
mes idées à ce sujet et ferai connaitre les
SLR LA PHYSIOLOGIE DES VÉGÉTAUX. 3 t l
bases sur lesquelles reposent mes divisions générales.
Pour le moment il suffira des cinq suivantes ;
1. Cryptogames (acotylédones) subcellulaires, globulifères
ou utriculaires.
2. Cryptogames (id.) cellulaires.
3. Cryptogames [id.) cellulo-vasculaires.
4. Phanérogames univasculaires ou Monocotylédones.
5. Phanérogames bi ou multivasculaires, di on l’olycotylédones,
qu’il faudra certainement diviser en
Dicotylédones vraies , en Rizantbées, Cycadées ,
Conifères, etc.
S’il s’est formé une plante acotylédonée subcellulaire,
ou globulifère, si on l’aime mieux, la circulation
se bornera à des courants intercellulaires, à des absorptions
et à des exhalations ou transpirations ( en-
dosmose-exosmose) générales ou partielles d’une cellule
à une autre, d’une partie au tout.
Ces cellules ou utricules mûrissent, pour ainsi dire,
se disjoignent après , et vont produire autant de végétaux
analogues, c’est-à-dire des globules qui, à leur
tour, iront accomplir les mêmes phénomènes organogéniques
et physiologiques.
Si c’est un végétal de la deuxième division ou classe
(cellulaires) ; si même c’en est un de la troisième,
c’est-à-dire un végétal cellulo-vasculaire on subvasculaire,
que précédemment j ’ai nommé monocotylédoné
jiar bourgeonnement, une fougère, par exemple, les
globules cellulisés restent unis : c’est selon moi le
premier état lératologique, globule à globule, cellule