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samment démontrée aujourd’hui par leur commune
origine, par la facilité avec laquelle elles se greffent,
s’unissent et se transforment, d’après certaines conditions
, les unes dans les autres, pour que nous puissions
dès à présent même tracer le plan des organisations
diverses, et établir les lois qui président aux
associations.
Là, de nouvelles considérations scientifiques viennent
s’offrir à la pensée, de nouvelles sciences, pour
ainsi dire, apparaissent, se dévoilent, et nous montrent
d’autres routes à suivre, d ’autres récoltes à
moissonner.
La tératologie végétale est une de ces sciences ; la
dynamologie en est une autre.
Ln effet, outre les phénomènes tératologiques qui
viennent expliquer les nombreuses associations de ces
corps dits appendiculaires (1) et leurs singulières modifications
et transformations, il y a des forces, des
puissances immenses, infinies, dont l’action est incessante,
et qui pourtant sont à peu près restées inaperçues
jusqu’à ce jour ; je veux parler des forces diverses
qui régissent le développement des végétaux et leurs
fonctions.
Cette vérité une fois démontrée que chaque corps
appendiculaire n’est en réalité qu’une partie d’un être
(t) « Dits appendiculaires, » parce qu’en effet il n ’y a d ’appen-
diculaire dans le phyton qtie le pétiole (mérithalle pétiolaire) et le
limhe (mérithalle limhaire), ou les représentants de ces parties;
tandis que la hase (mérithalle tigellaire) est toujours axifère comme
on l’entend.
SUR LA PHYSIOLOGIE DES VEGETAUX. 297
à part, isolé dans la création (quoique généralement
greffé dès cette époque dans toute sa base, chez les
Dicotylédones, par exemple), vivant avant tout de sa
vie fonctionnelle particulière, et plus tard de cette
même vie spéciale et de la vie d’association , ou vie
générale qui anime les grands arbres des forêts, ces
géants tératologiques continuellement, périodiquement
ou annuellement vivifiés, selon les climats , par
le développement partiel ou simultané de nouveaux
individus, aussi variables dans leurs formes, leur organisation
, que dans leurs fonctions; individus qui,
par leur superposition et l’adjonction de quelques-
unes de leurs parties, viennent accroître en hauteur
et en largeur la masse de ces grands arbres, et augmenter
ainsi leurs forces végétatives ; une lois, dis-je,
cette vérité démontrée, les lois de Forganographie et
de la physiologie végétales seront de beaucoup éclaircies,
simplifiées et faciles à expliquer.
La dynamogénie vient après. Je veux parler des forces
qui naissent et se révèlent dans les végétaux, de celles
qui président à leurs développements , à leurs fonctions,
et qui sont produites par ces mêmes fonctions.
Chez les végétaux, comme je Fai déjà dit, il n y a
pas de coeur contractile, pas d’artères et pas de veines
pour la circulation, pas de poumons pour la respiration
; il n’y a ni estomac ni intestins pour la digestion
, l’assimilation , la sanguification ; point de cerveau,
point de nerfs pour la pensée, la sensibilité, la
volonté, et conséquemment point d apjiareils pour la
locomotion, pour la défense et la protection.