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des individus dicotylés que nous avons pu sounieltre
à nos investigations, ce sont des vaisseaux spiraux qui
les commencent à l’intérieur, et des vaisseaux corticaux
qui les terminent à l’extérieur; que les uns et les
autres sont soumis au même mode d’accroissement et
constituent, les intérieurs, ies premiers éléments du
canal médullaire, les extérieurs, les filets méritlialliens
de l’écorce (1). Ce n ’est qu’un peu plus tard qu’on
voit successivement se former entre ces deux premières
sortes de tissus vasculaires, les véritables tissus
ligneux et libériens et les premiers linéaments vasculaires
qui descendent de la base du mérithalle ligel-
laire dans le mamelon celluleux radiculaire (2).
Les différentes sortes de ti.ssus vasculaires des
systèmes ascendant et descendant sont-elles compo-
<!e l’un des côtés de la tige pénètrent dans son c e n tre , la traversent
entièrement et vont se fixer dans les feuilles situées du côté
opposé à leur point de départ.
Si l’on voulait adopter ce fait inouï, il faudrait au moins placer
du tissu générateur au centre comme à la périphérie des stipes,
puisqu’on prétend que les vaisseaux vasculaires sont composés de
ce prétendu tissu primitif de tous les organismes.
(1) En traitant de l’écorce, sur l’organisation de laquelle il reste
encore tout à fa ire , nous signalerons les végétaux qui nous ont
servi d ’exemples , et les modifications et exceptions que nous
avons rencontrées. Le moindre détail sur ce point nous entrainerait
trop loin de notre sujet déjà si complexe.
(2) On sait que dans heaucoup de végétaux les tissus libériens
ne pénètrent pas dans les racines. Voyez, à ce sujet, ce que nous
avons dit du liber, du Ravenala. {Comptes rendus de l’Académie des
séance du 18 août 184.5, p. 398, lig. 28; p. 399, lig. 1;
p. 401, lig. 23.)
sées de cellules ou utricules? Oui, sans doute, car tout
ce qui est produit par les êtres organisés des deux
règnes, depuis les parties les plus molles jusqu’aux
plus dures, depuis les parties cellulaires et adipeuses
jusqu’aux os, aux corne s, aux dents et aux bois dits
de fer, tout est cellulaire. Mais résulte-t-il de là nécessairement
qu’il faille supposer que les tissus vasculaires
ont eu besoin de passer par l’état de cellules
distinctes d’une certaine nature, avant d’arriver à être
modifiés ou transformés en un tout autre organisme
(les vaisseaux)? Nous nous permettons d’en douter
fortement, et ne consentirons à accepter cette hypothèse
que lorsque les anatomistes de l’autre règne nous
auront prouvé que les tissus mous de la graisse, etc.,
peuvent se changer en muscles, en nerfs, en vaisseaux,
etc. (1).
Mais continuons. —
Au sommet du méritballe tigellaire de l’embryon ,
n aît, ou plus tôt ou plus ta rd , ce que les botanistes
ont nommé la plumule, et que bien à tort, selon nous,
ils considèrent comme la feuille ou les feuilles primordiales,
oubliant sans doute que les cotylédons sont
aussi des feuilles très-réduites (2).
Cette première feuille (simple ou double), en en-
(1) Le phénomène accidentel d’ossification de quelques parties
vasculaires, etc., ne contredit en rien nos assertions. Il a sans nul
doute été étudié à fond par les anatomistes.
(2) Dans beaucoup de v ég étaux, les feuilles dites primordiales,
qui s’échappent des embryons, des bourgeons, etc., ne sont pas
]ilus normales que les cotylédons.