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dès le commencement de nos études physiologiques
et à la solution de laquelle nous nous sommes, depuis
ce temps, incessamment livré.
Si donc, et comme cela est trop bien prouvé, il ne
nous est pas donne d atteindre au principe même de
la vie, a sa cause toute divine, nous pouvons au
moins, sans efforts et sans peines, par de simples
observations et de légitimes déductions, arriver avec
certitude à la démonstration de ses incomparables
effets.
Si, enfin, nous ne pouvons le définir que comme
on définit tous les principes, c’est-à-dire par une
abstraction, reconnaissons du moins, avec Jouffroy,
son e.xistence par ses énergiques manifestations ; par *
les merveilleux phénomènes qu’il produitdans lescorps
organisés ; par la résistance qu’il oppose victorieusement
aux agents physiques, d ’ailleurs si actifs, qui
dirigent les autres corps de la nature inorganique ;
par la puissante faculté qu’il a de s emparer de tous
ces corps, de les soustraire temporairement aux lois
qui régissent la matière et ce qui n’est pas elle, de les
assujettir plus ou moins longtemps aux siennes propres.
lent les effets à leurs ingénieuses mais incomplètes expérimentations
?
Pensent-ils donc avoir tout fait, tout vu, tout découvert, et que
la science soit terminée? Non, ils ne le pensent pas! Car les progrès
inouïs du siècle et leurs propres sticcès sont là pour leur
montrer l’évidence du contraire.
L’humanité avancera toujours dans le champ de l’inconnu où
elle est entrée, car ce champ n ’a pas de limites.
el, enfin, de les rendre aux [trincipes physico-chimiques,
de les leur restituer entièrement, lorsqu’il
doit s’en séparer, lorsqu’il les abandonne, lorsque
vient la mort.
La mort n’est-elle pas la meilleure preuve que l’on
puisse donner de la vie ?
Nier qu’il y a pour les plantes, comme pour tous les
êtres organisés, un principe particulier de vie, une
force, une puissance, une cause distincte, ou mieux,
selon le plus grand nombre, une volonté divine qui
les anime, nous semble une des plus grandes aberrations
de l’esprit humain.
Pour adopter une telle erreur, il faut de toute nécessité
n’avoir jamais rien étudié, rien compris, rien
senti.
Et que dirions-nous donc, si, agrandissant notre
sujet, nous tentions de l’élever jusqu’à cet autre principe
bien plus évident encore qui caractérise le moi
de l’homme, principe qui a été si bien démontré par
les plus grandes intelligences de toutes les époques,
de la nôtre surtout, et dernièrement encore par le célèbre
Jouffroy ! et que pourtant beaucoup de personnes,
d’ailleurs fort savantes, mais égarées par les
idées exagérées d’une fausse école scientifique, essayent
vainement de contester pour ne l’avoir pas compris,
quoiqu’elles le sentent en elles?
Nous appelons fausse école scientifique cette école
de matérialistes qui ne voient dans la production et
dans les fonctions des êtres organisés que les effets de
leurs principes physico-chimiques, principes qu’ils ne