d’absoipüoiii^de transmission, d’élaboration, d’assimilation);
qu’au moment où ces petits globules (granules
, vésicules, utricules, globulins, etc.) s’étaient
convertis en cellules et agglomérés en une masse unique,
des espaces intercellulaires, des canaux, conduits,
vaisseaux, des corps nouveaux, divers, s’étaient
formés et placés entre eux.
Ici, pour moi, commence le végétal vasculaire et
conséquemment la circulation.
Avant, il n’y avait que des phénomènes d’endosmose
et d’exosmose, c’est-à-dire des absorptions et
des exhalations de fluides liquides et gazeux.
Tant que la cellule primitive n’a renfermé que des
fluides, de jeunes globules (granules, globulins, vési-
culines), ou des globules parfaits ( globulines, vésicules,
utricules), mais isolés et flottant dans ces
fluides cellulifères ( granulifères, globulifères), je ne
l’ai considérée que comme un oeuf composé de nombreux
vitellus nageant dans de l’albumen , pouvant
grandir et parfaire leur organisation propre, se sépa-
l er, et, à leur tour, former de nouveaux systèmes organisateurs
et reproducteurs.
Mais dès que la solidification de la cellule a eu lieu,
dès que la greffe des globules s’est opérée, j’ai considéré
cette cellule (le tout), non plus comme un oeuf
composé de plusieurs germes ou embryons, mais
comme un végétal constitué, un individu, un phyton.
Cependant l’observation a démontré, et j ’ai déjà
dit, en 1833, que chaque végétal a son type d’organisation;
que ce type modifié se retrouve dans de
SLR LA PHYSIOLOGIE DES VÉGÉTAUX. 309
nombreuses espèces qui forment des groupes, des
genres, des familles, et avant tout des classes.
Ces classes, premiers degrés des divisions générales,
sont au nombre de trois principales, d’après le
célèbre Antoine-Laurent de Jussieu, les Acotylédones,
les Monocotylédones et les Dicotylédones.
Eh bien , notre cellule constituée nous donnera
exactement non-seulement le type d’organisation de
la classe végétale d’où elle provient, mais précisément
celui de l’espèce d’où elle est issue.
En cet état, la cellule organisée constitue un végétal
primitif réduit à son plus simple degré d’organisation
, qu’on devra nommer méritballe, o u , si on le
v e u t, axe végétal, s i, bien entendu , elle appartient
aux groupes des végétaux vasculaires.
L’accroissement en bauteur des tiges de certains
groupes végétaux se fait par la superposition de ces
axes pbytoniens réguliers ou irréguliers , grands ou
petits, simples ou composés et diversement associés(1 ).
Cet axe encore tout celluleux renferme déjà, comme
je viens de le dire, par l’arrangement symétrique de
ses cellules , le type organique de la classe, de la famille,
du genre et même de l ’espèce d’où il provient.
La cellule isolée, tant qu’elle ne contenait que des
fluides , jouissait d’une vie particulière propre à son
organisation; dès qu’elle a formé des globulins, puis
des globules parfaits, ses fonctions et ses forces physiologiques
se sont modifiées : des courants et des
(1) Gaiulichaud, Organographie, pl. t , lig. t , 2, 3, 5, 6, a.