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 que  l’écorce  avait  la  jiropriété  de  former  du  
 bois,  tandis qu’elle  ne  fait réellement que  le  colorer. 
 Cette  pièce,  qui a passé par  nos  mains,  existe eu-  
 core. 
 ’Voulant à  toute  force  rester  dans  la  limite  des convenances, 
   nous  n ’accepterons  cette  objection  dont  
 tout le monde  sentira  l’inopportunité  que  comme  un  
 oubli  de  nos  contradicteurs. — Nous  chassons  bien  
 loin  de nous  toute  idée  qu’ils  auraient  voulu  abuser  
 de  la  crédulité  publique et surtout de celle des élèves. 
 Sixième objection  (page  281). 
 «  Dans  la  théorie  q u e   n o u s   c om b a t t o n s   i c i   ,  les  
 ((  fibres  ligneuses  proviennent  des  feuilles  :  si  l’on  
 «  examine  uu  jeune  scion  vers  le milieu  du  mois  de  
 ((  m a i,  au  moment  où  il  a acquis  presque  toute  sa  
 i<  bauteur  e t que  les  feuilles  qu’il porte  sont  toutes  
 «  développées,  on  verra que  la  couche  ligneuse  offre  
 «  à peine la cinquième et quelquefois même la dixième  
 «  partie  de  l’épaisseur  qu’elle  aura  deux  mois  plus  
 <c  tard.  Cependant,  à  cette  époque  toutes  les  feuilles  
 '(  ont pris  leur entier développement,  elles  sont pour-  
 «  vues  de  toutes  les  fibres  qu’elles  auront  plus  tard ; 
 «  elles ne peuvent donc plus  en  former et en envoyer  
 «  de  nouvelles, qui partant de leur base se répandront  
 ((  entre  ie bois et  l’écorce  pour  compléter  la  couche  
 «  ligneuse.  D ou  viendront  alors  les  fibres  qui  vont  
 «  petit  à petit donner à  cette  couche  ligneuse  les ijua-  
 ((  tre  cinquièmes  et même quelquefois jusqu’aux neuf 
 «  dixièmes de l’épaisseur qui lui manque;» Évidemment  
 «  ces  fibres  ne  viendront  pas  de la base  des  feuilles, 
 ((  elles  auront donc  une  autre  origine.  « 
 Cette  objection,  qui  n ’est  pas  plus  sérieuse  que  
 toutes  les  autres ,  ne  se  distingue que  par son  caractère  
 tout à  fait semblable à  celui de la précédente.  Les  
 savants  qui  nous  c o m b a t t e n t   ne  nous  prouvent  ici  
 qu’une  seule  chose ,  le  manque  absolu  de  mémoire  
 dont ils  sont atteints. 
 Nous avons,  en  effet,  abordé  toutes  les  questions  
 principales  qui  se  rattachent  aux phénomènes  de l’accroissement  
 en  diamètre des  tiges  des Monocotylés  et  
 des Dicotylés,  dans  notre  organograpbie,  dans  tontes  
 nos notes  et  spécialement dans  celles  qui  ont  été  lues  
 devant l’Académie  des  sciences,  séances  des 20  avril,  
 27 juillet et 3 août 1846, oû nous avons rendu compte,  
 pour  ainsi  dire,  jour  par jour  et millimètre  par millimètre  
 ,  de  la  composition  des  couches  annuelles,  des  
 tissus  vasculaires  qui  les  commencent à l’intérieur  et  
 de  ceux  qui  les  terminent  à  la périphérie ,  e t ,  enfin,  
 de  ce que nous  avons provisoirement nommé  les  empâtements  
 ligneux (qu’on nous passe  cette  expression)  
 qui  enveloppent  ces  vaisseaux  et  terminent  les  couches. 
   Personne ,  nous  le pensons ,  n ’avait  avant nous  
 abordé d’une manière  aussi  explicite  cette  importante  
 et difficile question,  qui,  d’ailleurs,  ne  pouvait  réellement  
 être  résolue  que  par la  théorie  des méritballes,  
 et  celles  des deux développements  contraires. 
 Ceux  qui  ont  lu  ce  travail  ont  dû  remarquer  que  
 nous ne  nous  sommes  évidemment  arrêté  que  sur  les