lutiolis des parties supérieures vivantes de la troncature,
où ils foinient un bourrelet marginal qui peut
être partiellement ascendant (1 ), finissent toujours par
descendre dans les racines ; tandis que dans le cas qui
nous occupe, les tissus radiculaires vont s’arrêter au
bord supérieur ascendant de la tige tronquée, comme
ils le feraient au bord descendant d ’une racine également
tronquée de la même soucbe, ou sur laquelle on
aurait pratiqué une décortication circulaire. En un
mot, ce tronçon de tige ne vit plus, ne fonctionne plus
et ne s’accroît plus que comme une racine on une
portion de racine.
Nous ne pourrons donc, nous, pas plus que nos
contradicteurs, arriver à une solution complète de la
question qu’ils nous opposent et qu’ils ne connaissent
certainement pas mieux que nous, que lorsqu’il
nous sera donné d’étudier le phénomène sur des sujets
vivants, que lorsque nous aurons pu pratiquer
sur ces souches accidentellement vivifiées, des expériences
propres à nous éclairer, telles que des décortications
circulaires ou autres, faites en temps et en
lieux convenables, sur les racines des deux individus
et surtout au-dessous des bourrelets, etc. Si, en définitive,
les conifères se développent comme les autres
Dicotylés, si, comme l’expérience nous l’a déjà démontré,
ces plantes, malgré les modifications spéciales
qu’elles offrent dans la composition, la forme et la dis-
(1) Voy. Gaudichaud, Organographie, pl. 17, fig. IS , d ’.
Ce qui a peut-être aussi lie u , du moins partiellement, sur les
souches du sapin hlanc.
position de leurs tissus, dans leurs sécrétions, etc., sont
bien soumises aux mêmes causes d’accroissement que
les chênes, les châtaigniers, etc., ce dont nous sommes
entièrement certain, il n’est permis, selon nous, à personne
de combattre avec ces plantes les théories que
nous avons posées sur ce point essentiel de la science
et que nous avons légitimement appliquées à toute la
série des Dicotylés et au plus grand nombre des Monocotylés.
Ce phénomène anormal, imparfaitement observé
jusqu’à ce jour et à peu près inconnu, n’a donc pas
la valeur d’une objection sérieuse, contre une théorie
générale, selon nous infaillible et qui ne souffre pas
une seule exception , théorie à laquelle, sans d o u te,
chacun est libre d ’opposer beaucoup de mauvais vouloir,
mais pas un seul fait contraire.
Nous sommes très-disposé à bien accueillir les objections
elles preuves qu’on pourrait croire avoir à nous
opposer, qu’on penserait pouvoir contredire nos assertions,
les expériences que nous avons faites et les résultats
que nous avons obtenus ; nous contractons même
ici l’obligation de les discuter consciencieusement avec
nos contradicteurs, mais nous repoussons avec force et
aussi sévèrement qu’il nous est donné de le faire, des
opinions sans base scientifique aucune et à l’aide desquelles
on se flatte de nous arrêter dans notre marche
progressive ; ce qui est désormais impossible.
Huitième objection (p. 282).
« Enfin, nous dirons, en terminant, qu’il est au