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302 HECliliRClIES GÉNÉRALES
iloiiiiant d’autres signes de vie que par la dilatation
de ses parois transjiarentes, sa turgescence toujours
croissante (1) par l’agitation peut-être régulière (le
monvement) de son liquide organisateur.
Supposons encore que ce liquide, d’abord très-rare
et transparent, devienne de plus en plus dense, de plus
en plus opaque par l’élaboration de ses parties, par la
iorination successive et toujours croissante de granules,
de globules (globulins, vésicules), dont le nomlente
des principes organogéniques élémentaires, globules, globulins
et globuligènes ( ou cambium?') en mouvement.
(t) Par force d ’absorption (hygroscopicité-hydroscopicité), on entend
la faculté qu’ont les tissus végétaux vivants , mis en contact
plus ou moins direct avec l’humidité, de l’attire r à eux au point de
s’en remplir entièrement (turgescence). Si les végétaux vivants
jouissent du pouvoir de prendre et de rendre une partie de leur
humidité par privation , sécheresse, ch a leu r, et qu’ils perdent par
là une partie de leur vigueur, de leur re s so rt, ils possèdent au ssi,
au plus haut degré , la faculté de la reprendre , et cela par toutes
leurs parties aériennes, par celles de leurs racines et par toutes
leurs portions souterraines. Chacun a vu les jeunes plantes h e rbacées
de nos jardins se flétrir et se coucher sous l’action d ’un
soleil brûlant ou par des temps secs prolongés, comme ceux du
désert et des plaines arides du Chili et du P é ro u , et se redresser
à vue d ’oeil aux approches de la n u it, ou par la p lu ie , les arrosements
, et même par la seule présence d’un nuage ou des plus
faibles vapeurs. Quelqu’un a-t-il cherché à expliquer ce phénomène
si simple , cette force si puissante, qui diffère sans nul
doute de la capillarité (corps inertes ou morts), de l’hygrométricité
(corps organiques morts et agents chimiques), autrement que par
les mots pompeux de force d’absorption, hygrométricité, hygros-
copicité, mots sans significations bien déterminées ? L’endosmose
même ren d -t-e lle complètement compte de ce phénomène ?
SÜR LA PHYSIOLOGIE DES VÉGÉTAUX 803
bre, les dimensions et l’opacité s’accroissent incessamment;
que les courants (forces) qui impriment à
ces globules (vésicules) un mouvement de giration (1),
se ralentissent peu à peu el finissent enfin par s’arrêter
tout à fait; que, en cet état, la cellule soit diaphane
et pleine d ’un fluide condensé parsemé de globules
(vésicules) également mucilagineux et demi-fluides.
C’est le moment qui précède l’organisation des
tissus et l’enfantement d’un nouvel être, le phyton
simple ou composé, c’est-à-dire monocotylédoné ou
dicotylédoné, ou enfin le corps reproducteur des
cryptogames, qui doit être toujours dépourvu de tissus
vasculaires ; c’est aussi le moment où se développent
les premières forces physiologiques générales
(physiodynamiques) qui succèdent aux forces physico-
chimiques (?) ou organogéniques.
Supposons en effet que c’est à cette époque de la
vie végétale que commence l’individu cellulo-vasculaire
et la réorganisation de l’espèce d ’où provient la
cellule, et que c’est aussi là que s’ouvre, comme nous
allons le voir b ientôt, le champ des observations directes.
Admettons pour cela : 1° que le liquide globulifère
([ui remplissait cette cellule, s’est concentré au point
de suspendre tous ses mouvements physiques, et a
fini par se solidifier en une seule masse tissulaire,
dont les globules accrus (plus ou moins développés)
forment les cellules ;
(I) G audichaud, Ann. des Sc. nat., septembre 1836, p. 9.