2I(i RAPPORT SUR UN MEMOIRE
s’arme pour la défendre d’arguments que lui fournis-
seiU ses propres découvertes. Ce n ’est qu’à l’aide du
lemps et après un examen très-sérieux, que nous obtiendrons
le droit de prononcer sur la validité de
conséquences tirées de faits trop nouvellement connus
pour que nous puissions, dès à présent, en mesurer la
juste portée. Nous nous bornerons donc à exposer
succinctement la théorie développée par l’auteur, sans
nous permettre de l’approuver ou de la condamner;
mais nous n’hésiterons [>as à donner notre opinion
touchant l’exactitude des faits nombreux qu’il a recueillis.
Ce u ’est pas une tâche légère que celle qu’a entreprise
M. Gaudichaud. Il passe en revue, dans l’ordre
suivant, toute l’bistoire de la vie végétale :
1° Organograpbie, ou développement et accroissement
des tiges, etc. ;
2° Physiologie, ou phénomènes de la vie des végétaux
;
3° Organogénie ou élude anatomique du développement
des tissus végétaux.
L’organograpbie, qui forme le sujet de la première
partie, se subdivise en trois chapitres : 1 ° les Dicotylé-
donés; 2° les Monocotylédonés; 3° les Acotylédonés.
L’auteur livre aujourd’hui au jugement de l’Académie
les deux premiers chapitres de ce vaste travail,
dont les précieux matériaux sont déposés dans les
galeries botaniques du Jardin du Roi, où ils sont devenus
nn sujet d’étude et d’admiration pour les connaisseurs.
RELATIF AU DÉVELOPPEMENT DES TIGES. 217
11 exjiose les principes généraux par lesquels il veut
expliquer non-seulement le mode de développement et
l’organisation des tiges, mais encore le mode de développement
et l’organisation des/j/’ocejjf/e'j'ouparliesap-
pendiculaires, c’est-à-dire des écailles, feuilles, stipules,
bractées, calices, corolles, étamines, pistils, etc., qui
tous prennent naissance dans le bourgeon. Ces parties
ne sont, à son avis, que des modifications d’un seul
organe primitif dont l’embryon monocotylédoné est
le type.
En effet, de même que nous observons dans l’embryon
monocotylédoné, lorsqu’il a pris toute son
expansion normale, un mamelon radiculaire qui constitue
son système descendant, et une tigelle, un cotylédon
et son support, lesquels forment ensemble son
système ascendant; de même aussi nous voyons dans
le végétal plus avancé, la racine qui représente la radicule,
c’est-à-dire le système descendant, et le mérithalle
avec la feuille et son pétiole qui représentent la
tigelle, le cotylédon, ainsi que son support, c’est-à-dire
le système ascendant.
Ce système ascendant modifié dans les autres parties
appendiculaires, ne l’est pourtant pas de telle sorte
qu’on n’y retrouve aucun indice de ses traits distinctifs.
Le type simple que présente l’embryon monocotylédoné
se double, se triple, se quadruple, se
quintuple, etc., dans l’embryon dicotylédoné ou
polycotylédoné, el il en est de même aussi de l’appareil
vasculaire qu’il renferme. Nous ne saurions nous
laire sur le mérite de cet aperçu : il est d ’une exacti