a cellule. Mais la masse cellulaire produite se disgré-
gera aussi en donnant naissance à des sporules qui,
placées dans les conditions convenables à leur végétation,
ne reproduiront pas directement de générations
successives de globules, comme dans la précédente division,
mais bien une masse cellulaire avec ou sans radicelles
, au sein de laquelle un végétal vasculaire, un
véritable bourgeon (phyton) prendra naissance (1).
Ce bourgeon pourra être composé de plusieurs
écailles, mais n’aura jamais qu’une seule feuille, puis
une seconde, une troisième, etc. Le premier pliyton en
formera un deuxième, le deuxième un troisième, et
successivement. De cette superposition d ’individus on
feuilles, et de l’agencement de leurs tissus divers, résulteront
des tiges généralement réduites pour chaque
espèce, mais parfois hautes de cent pieds, et de dix
pouces à trois pieds de diamètre, y compris, bien
entendu, les racines constamment agglutinées qui,
dans ce cas, entourent la base des troncs.
A ces plantes commence la circulation vasculaire ou
subvasculaire ; les fougères, les mousses, les hépatiques.
Si c’est un végétal de la quatrième division ou classe,
c’est-à-dire un individu univasculaire ou monocotylédoné
, une circulation réelle s’établira rapidement
entre les cellules et produira presque aussitôt des canaux
dans lesquels aura lieu une autre circulation.
Cette dernière donnera bientôt naissance à de nou-
(1) Gaudichaud, Organographie, pl, 4, fig. H) à -15,
SUR LA PHYSIOLOGIE DES VÉGÉTAUX. 313
veaux canaux où s’organiseront de véritables vaisseaux
fonctionnant à leur tour pour la circulation
générale.
Celte circulation, qui n ’a pas encore été observée,
que je sache, mais qui sans doute ne tardera pas à
l’ê tre , peut se déduire à priori de la disposition spéciale
qui s’observe généralement dans tous les tissus
vasculaires ; ce serait donc une sorte de cyclose simple
ou composée en spirale ; d’où sans doute les trachées
et autres vaissaux spiraux (1 ).
Dans cette classe et la suivante et peut-être aussi
dans la précédente, ce sont toujours les premiers
vaisseaux des tissus allongés qui se forment. Ils caractérisent
le système ascendant des végétaux dits vasculaires,
système que j ’ai nommé méritballien , et qui
donne naissance au développement en bauteur.
La force qui les produit s’exerce manifestement de
la base au sommet dans toutes les parties de l’individu
(I) Quelle que soit la force qui sollicite l’ascension de la séve ou
des sucs quelconques qui circulent dans les plantes ; quel que soit
le mécanisme de cette circulation, on doit supposer à priori que
cette force est décomposée par la forme des tissus vasculaires; que
les fluides qu’ils contiennent, s’ils marchent, doivent nécessairement
to u rn e r, et q u ’en tournant ils tracent induhitahlement leurs
routes en lahourant les matières sclérifères, les glohulins et les
globules qui se déposent incessamment sur leurs p a ro is, par des
causes que sans doute on n ’a pas encore pressenties , qui ne se
démontreraient peut-être pas, mais qui doivent exister, par suite
de l’attraction qu’exercent les cellules entre elles, et de la faculté
qu’elles ont de s’enlever mutuellement on de se transmettre l’humidité
qu’elles recèlent, etc.