320 RFXHERCHES GÉNÉRALES
de l’une des feuilles déjà organisées de sa plumule,
feuille qui serait dévolue par la section longitudinale
de l’embryon à l’une ou l’autre de ses parties.
Cependant, ne nous arrêtons pas à ces faits, sur
lesquels nous devons naturellement revenir ; suivons
loujours les individus primitifs à système vasculaire
unique ou double, encore réduits à leur état le plus
simple, et nous verrons qu’ils ne sont pas complets et
qu’ils vont se parfaire en poussant à leur sommet des
prolongements cellulaires qui forment les parties dites
foliacées ou appendiculées (c’est-à-dire isolées de l’axe
celluleux) et de formes très-variables.
A mesure que ce développement cellulaire a lieu,
que les cellules se symétrisent et se coordonnent régulièrement
d’après le type organique originel, on
voit apparaître des voies vasculaires humides qui se
transforment en tracbées, en vaisseaux.
Ces vaisseaux, comme on le reconnaît bientôt par
fanatomie, sont de même nature que ceux du premier
méritballe axifère, dont ils ne sont aussi en réalité
que le prolongement par adjection successive. Mais
ce prolongement s’opère sur un plan alterne (1 ), c’est-
à-dire que chaque rameau du faisceau vasculaire du
premier mérithalle , arrivé au sommet de ce premier
méritballe, se partage régulièrement ou irrégulièrement
en deux , de manière à former une bifurcation
dont les parties divergentes vont rencontrer celles
( t) Voy. les fig. t , 2, 3, 4, 5 et 6 de la pl. 1 de mon ürgano-
grnphie, pour la disposition de ces vaisseaux.
SUR LA PHYSIOLOGIE DES VÉGÉTAUX. 321
des faisceaux voisins de droite et de gauche q u i,
comme tous les autres, subissent ce mode de division;
d’où il résulte des mailles vasculaires analogues à
celles du premier mérithalle, mais alternes avec celles
du second méritballe.
Cette disposition n ’est pas aussi nettement exprimée
dans tous les végétaux.
Cette partie de la portion appendiculaire formée
représente le pétiole ou la queue de la feuille, c’est-à-
dire le second mérithalle.
Dans beaucoup de végétaux , dans ceux qui sont
monocotylédonés surtout, comme dans bon nombre
de dicotylédonés , cette partie foliacée diversement
épanouie ou laminée (écaille, bractée, stipule , etc.)
termine ordinairement le phyton ; mais dans beaucoup
d’autres il s’en forme une troisième, dans laquelle les
vaisseaux et les mailles par conséquent redeviennent
perpendiculaires aux vaisseaux et aux mailles vasculaires
du premier mérithalle. C’est le limbe.
Très-souvent ces trois parties se développent en
même temps. Si c’est un végétal vasculaire simple ou
monocotylédoné qui s’est constitué, c’est-à-dire s’il ne
s’est créé qu’un seul système vasculaire, il n ’y a eu
aussi de développé qu’un seul appendice foliacé. Dans
ce cas cet appendice est généralement conique et enveloppant.
Si on le coupe verticalement et horizontalement,
on trouve qu’il n ’est formé en réalité que d’un
seul corps appendiculaire et d’un seul système vasculaire
enveloppant. Son centre (tout celluleux) ne contient
aucune trace vasculaire.
B o n í t b . — B o ta n iq u e .
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