lissii géliéi alcur situé entre le bois et Fécorce est primitivement
composé de jeunes utricules dont les intérieures,
celles (jui sont situées au contact du bois,
se transforment en utricules organiques de vaisseaux
ou de fibres ligneuses; et les extérieures, celles qui
touchent à Fécorce, en fibres libériennes.
Ce tissu, disent-ils, ne laisse aucun espace vide dans
lequel les fibres puissent glisser et descendre (p. 282).
Il faudrait qu’elles écartassent les ulricules du tissu
générateur pour passer entre elles comme le font les
tubes polliniques, etc. (p. 283).
Nous avons donc affaire à un tissu générateur de récente
formation, c’est-à-dire très-réduit, très-mou et
se déchirant avec la plus grande facilité, et cependant
ne laissant pas d’espace vide entre ses utricules, par
où les fibres puissent passer, quelle que soit la force
qui les sollicite. De quelle façon, alors, expliquent-ils
l’allongement des fibres, celles du liber surtout qui,
fort souvent, n ’ont pas moins de vingt, trente et cinquante
fois la longueur des prétendues utricules génératrices
qui, selon eux, les produisent? Ces utricules
marchent donc au moins partiellement, n ’importe
dans quelle direction ; elles ont donc aussi la force
d’écarter les autres utricules de la masse génératrice
pour se glisser entre les interstices des utricules anciennes
ou nouvelles qui les composent.
Que devient, dès lors, cette partie de leurs objections?
Selon nous, elle est déjà fortement ébranlée —
sinon anéantie.
Mais achevons la démonstration de ce fait curieux.
qui n’a certainement pu leur échapper et que seulement
ils ont oublié de mentionner.
Pour cela faisons quelques suppositions.
Au moment où a lieu la formation de la nouvelle
couche, l’espace compris entre le bois et Fécorce est
rempli par ce que nos adversaires nomment la zone
génératrice (p . 284). Elle se compose d’utricules
tellement rapprochées, que leurs observations microscopiques
leur ont démontré qu’il n ’existe pas
plus entre ces utricules qu’entre la zone entière, le
bois et l’écorce, d ’espace vide dans lequel les fibres
puissent glisser et descendre. Ce qui ne les empêche
pas d’affirmer que les utricules les plus intérieures de
cette zone se convertissent en filets ligneux, et les plus
extérieures en fibres du liber, et que les uns et les autres
s’allongent notablement.
Supposons maintenant une de ces utricules destinée
à former un des articles, ou, autrement dit, un élément
vasculaire. Donnons à cette utricule primitive et
encore vierge de toute modification une dimension
arbitraire quelconque, par exemple un millimètre, et
voyons si en changeant de nature elle ne produira aucun
mouvement.
Pour cela nous n ’avons qu’à choisir entre trois suppositions
:
r Ou cette utricule, à partir de sa place organique
primitive, s’allongera de haut en bas;
2° Ou de bas en haut ;
3° Ou, enfin, par les deux extrémités.
Si maintenant nous supposons que cette utricule