22G; OnSElWAÏIONS SUR L’ASCENSION
mètre lut soumise aux expériences suivantes : la tige
en étant divisée eu deux parties par une coupe transversale,
j ’observai l’état de ses deux traiicbes ; elles
étaient bumides, sans toutefois laisser couler de l’eau.
Deux ou trois gouttes seulement tombèrent de la tran-
cbe supérieure.
Un tronçon , long de quinze à dix-buit ¡¡onces, fut
séparé de la base de cette partie supérieure, et maintenu
dans sa position verticale naturelle ; aussitôt il en
découla une grande quantité d’eau claire. La même
opération ayant été faite sur un tronçon d’égale lon-
oueiir enlevé dn sommet de la partie inférieure, le résultat
fut identiquement le même.
Plusieurs autres expériences semblables furent répétées
alternativement sur des morceaux de l’une et de
l’autre extrémité de cette tige, et ne différèi’ent en rien
des précédentes, soit q u e , pour l’écoulement de la
séve, on inclinât la tranche inférieure on la tranche
supérieure des morceaux.
La séve coulait avec moins de vitesse, et seulement
goutte à goutte, par les deux extrémités, quand le cylindre
de liane était maintenu dans la position horizontale.
Ayant trouvé un troisième pied de cette plante
grimpante, je le soumis à de nouveaux essais, destinés
cette fois à déterminer , autant qu’il était possible de
le faire sans mesures convenables, la quantité d’eau
fournie par des fragments de dimensions données, la
nature de cette e a u , ses ¡¡ropriétés physiques et chimiques.
La tige étant coupée en travers , j ’enlevai de
DE LA SÉVE DANS UNE LIANE. 227
sa partie inférieni’e un premier tronçon de quinze
pouces, et dont le diamètre était de quatorze à quinze
lignes. Il donna deux onces environ d’eau. Un deuxième
morceau d’égale dimension , provenant de la partie
supérieure, en fournit nn peu moins.
Les proportions de ce liquide diminuèrent progressivement
dans les expériences qui furent faites sur la
base de cette partie supérieure de la tige, diminution
que j ’attribuai à la force de succion de la plante, tandis
qu’elles restèrent les mêmes dans l’inférieure, encore
fixée au sol. J’expliquai ce dernier fait par la propriété
qu’ont les racines surmontées de quelques
parties vivantes de la plante, d’absorlier rimmidité dn
so l, et de remplacer ainsi dans cette portion de tige
celle que la chaleur devait nécessairement lui enlever.
Le lendemain de l’expérience, toutes les circonstances
étant restées les mêmes, cette ¡¡artie inférieure
de la liane fut trouvée sèche juscju’à cinq ou six pouces
an-dessous dë la plaie ; ce qui restait de la supérieure
ne donnait plus de traces d ’bumidité.
Le liquide retiré de cette liane était clair, quoique
légèrement verdâtre, et d’ime saveur un peu vireuse.
N’ayant pu alors déterminer an juste la nature de la
plante qui me l’avait fourni, je ne le goûtai qu’avec
prudence. J’en bus ce})endant environ deux onces en
plusieurs fols , sans en éprouver le moindre accident.
J ’avais recueilli un demi-litre à peu près de cette
eau, dans un flacon bouché à l’émeri, avec l’intention
de l’essayer par les réactifs chimiques dont j ’avais eu
la précaution de me munir; mais elle se gâta promp