« En effet, dès que les bourgeons commencent à se
(I développer, l’accroissement se montre dans toute la
« longueur de la tige, quelle que soit sa hauteur. «
L’accroissement vasculaire, nous l’assurons de nouveau
et offrons de le jirouver, commence à la base des
bourgeons et montre les filets radiculaires presque libres
et indépendants. Il est facile de les trouver à tous
les états de développement ou de longueur, et, pour
ainsi dire, de les voir s’allonger en descendant. Si vous
n ’avez pas vu ce phénomène, nous vous offrons de
vous le montrer. Nous n ’avons pas d ’autre réponse à
faire, pour le moment, à cette partie de vos objections.
« Si les fibres descendaient de la base des bour-
« geons et des feuilles, l’accroissement devrait com-
« mencer par la partie supérieure de la tige, et gagner
« de proche en proche la partie inférieure, à mesure
« que les fibres parcourraient l’espace qui sépare la
« base des bourgeons des racines. O r, c ’e s t c e q d i n ’a
« PAS L IEU. »
Or, c’est ce qui a lieu!!! exactement comme nous
1 avons décrit et figuré dans notre organograpbie sur
des pièces anatomiques que nous offrons de montrer
à tous ceux qui voudront les voir, et particulièrement
à nos contradicteurs. Il ne suffit pas de nier et de contredire,
il faut aussi prouver, — et vous ne prouvez
rien, sinon que vous n ’avez pas étudié ce sujet. Cette
nouvelle objection ue mérite réellement que cette réponse.
Nous ajouterons pourtant qu’il n ’y a que ceux
qui n ont jamais observé que dans des livres faux et
trompeurs qui ignorent encore que les premiers effets
de la végétation printanière se manifestent dans les
bourgeons supérieurs, se propagent de proche en
proche dans le voisinage de leur insertion, et de là
jusqu’à la base des arbres; que c’est dans les sommités
végétales que commencent à s’animer, à se constituer
et à fonctionner, les premiers tissus cellulaires ou
parenchymateux et les premiers rudiments vasculaires
ligneux ou descendants de chaque année; et enfin que
c’est précisément à la base et autour de ces bourgeons
vivificateurs terminaux que l’écorce, qui pendant tout
l’hiver dans nos climats reste adhérente au b o is,
commence à se détacher sous l’action du moindre effort,
alors qu’elle est encore étroitement unie au reste
de ce bois dans toutes les régions inférieures du végétal.
— Les faits se passent donc bien comme nous
l’avons indiqué, décrit et prouvé, puisqu’il est physiquement
impossible qu’il en soit autrement.
D’ailleurs, que nos contradicteurs osent venir, devant
l’Académie des sciences, essayei- de nous prouver
le contraire. Nous les attendons là. Us ont sans doute
le droit d ’écrire et d’enseigner tout ce qui leur passe
par la tête ; mais nous ne leur accordons pas celui de
nous contredire sans preuves, et nous les défions d en
produire une seule.
Deuxième objection (page 280).
« On devrait trouver nécessairement, en examinant
« à l’aide du microscope, les différents points de la
« longueur de la tige, des extrémités de fibres se