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« lient la formation d ’un grand nombre d ’utricules
« nouvelles, soit par l’apparition de cloisons dans l’in-
<( térieur des utricules déjà e.vistantes, soit par celle
(f d’utricules iioiivelies entre celles déjà formées.
(( Cette masse utriculaire ne tarde pas à se séparer en
Il deux portions (') ), l’une applicpiée contre la surface
Il externe du corps ligneux se transforme petit à petit
« en bois; dans l’autre, dans celle qui est rapprochée
« de la face interne du liber, s’organisent de nou-
« veaux faisceaux fibreux et libériens.
« L’une et l’autre restent séparées par une zone de
« tissu utriculaire dans laquelle se fait une formation
(( incessante de nouvelles utricules, jusqu’au moment
!( où s’arrêtent les phénomènes de la végétation. Alors
« le tissu cellulaire, composant la zone génératrice,
« reste comme moyen d’union entre le bois et l’écorce
(C qui viennent de se former, et c’est en lui que se
K montrera l’année suivante la succession des pliéno-
« mènes que nous venons d’exposer et qui donneront
« encore naissance à de nouvelles formations ligneuses
« et libériennes. »
Nous avouerons franchement que nous ne nous
sentons pas le courage de discuter sérieusement de
telles choses, même sur le champ de la controverse
où nous sommes entré, et que nous ne nous y décitent
que de la s e u l e p r é s e n c e des sucs nutritifs qui agissent proba-
bleinent par une puissance catalytique. Il ne fallait réellement plus
que cette définition pour achever le cambium, selon nous, déjàmoi-t
depuis longtemps.
(I) Il y a donc une séparation.
deroiis jamais que forcé et conlraint; car pour les caractériser
convenaldement il faudrait briser avec force
la limite de réserve que nous imposent les convenances,
ce que nous ne devons et ne voulons pas faire. Bornons
nous donc, sur ce point, tout en conseillant à ces
phytotomistes et physiologistes modernes de montrer
à leurs élèves intelligents, avant de les leur imposer,
les curieux phénomènes qu’ils viennent de décrire et
d ’expliquer, bornons-nous à faire remarquer, à notre
tour, que le cambium, en passant par les nouvelles
transformations qu’on vient de lui faire subir et en
changeant de caractère et de nom, ne s’est pas prodigieusement
élucidé dans notre esprit, et qu après
tous les éclaircissements fondamentaux qu’on vient
de fournir, nous ne concevons pas davantage quels
sont sa nature, son origine, ses propriétés, son action,
etc.
Ln effet, qui pourra dire exactement, d’après ce
(|ue nous venons de voir, excepté les phytotomistes
avec lesquels nous différons complètement d avis, si le
nouveau cambium qu’on nous présente, si ce puissant
fluide nutritif qu’on préconise avec tant de chaleur
aujourd’hui, et auquel on fait jouer un rôle immense,
est organisateur des tissus utriculaires, s’il est simplement
nutritif, tout ambigu ([u’est le mot, ou, enfin,
un agent excitateur ; ou mieux, s il est à la fois cause
et effet, c’est-à-dire nutritif, excitateur, organisateur,
et plus encore, car d’après tout cela, nous ne voyons
réellement pas pourquoi on lui refuserait le titre de
créateur. Peut-être trouverons-nous ailleurs la solu