le temps sera venu de traiter de l’orgaiiogénie de tous
les tissus vasculaires et vasculiformes du canal médullaire,
des couches ligueuses, des différentes parties de
1 ecorce ; et avant tout des tlnides spéciaux qui les
produisent, e tc ,, nous leur prouverons le peu de
consistance qu’o n t, à nos yeux, ces fluides nutritifs,
ces cambiums, tels du moins qu’ils les ont considérés
et décrits, et le peu de solidité qu’ont leurs théories.
Cinquième objection (page 2811 )j -
« Si ce sont les fibres qui descendent de la base des
(( bourgeons qui forment le bois, il devrait arriver
« quand on greffe un jeune scion d’un arlire à bois
« blanc (1 ) sur un arbre à bois coloré, que la nouvelle
(( couche de bois, qui se forme sur le sujet, se compo-
« saut des fibres descendant de la branche greffée, of-
« frît une teinte blanche ; or, c ’e s t c e q u i n ’a p a s l i e u ;
« les couches nouvelles de bois qui s’ajoutent à celles
« du sujet ont les mêmes caractères et la même coii-
« leur que celles sur lesquelles elles viennent s’appli-
« quer.
« Ainsi, dans le cas cité précédemment, elles sont
(( également colorées. »
fourniiaient certainement de très-utiles renseignements pour la
physiologie. Si nous ne sommes pas devancé dans ce trav a il, ce
que nous regretterions heaiicoup, nous nous déciderons à présenter
un jour les faits les plus remarquahles de ces nouvelles sortes
d ’etudes dont chacun comprendra l’importance.
(t) Nous avon.s pris l’exemple hien plus concluant d ’un hois
rouge sur un hois l)lanc.
bette objection e s t, peut-être , par le caractère qui
la distingue, la plus grave de toutes. Nous n ’y répondrons
toutefois, ne voulant pas sortir des bornes que
nous nous sommes imposées, qu’en renvoyant nos
contradicteurs qui dans ce cas surtout ont été fort
mal inspirés, aux notes que nous avons présentées à
l’Académie des sciences dans les séances du 20 et du
27 mai 1844 (1), lesquelles ont été insérées dans les
comptes rendus de ces séances, ainsi que dans les Jn -
nales des sciences naturelles, cahiers de juillet, août
et septembre de la même année (2). Là, ils trouveront
l’indication des nombreuses expériences que nous
avons faites pour démontrer que les vaisseaux ligneux
sont parfaitement continus de l’un à 1 autre bois ; que
la coloration du bois, dans chaque essence végétale,
est positivement due à l’action physiologique de son
écorce spéciale ; qu’ime couronne d’écorce provenant
d ’un bois rouge et greffée sur un bois blanc, et vice
versd, produit du bois rouge ou blanc dans la circonscription
de la greffe, etc., etc. Nous n’ajouterons rien
de plus, si ce n’est que cette expérience de greffe de
l’écorce d’un bois rouge sur un bois blanc n est pas
nouvelle, qu’elle date au contraire de fort longtemps,
et que pendant plus de vingt ans , M. de Mirbel en a
présenté un exemple à ses élèves (orme rouge sur
(1) Voy. Gaiulichaud, Remarques générales sur les vaisseaux
tuhuleux des végétaux; Annales des sciences naturelles, mars 1841,
pl. 14. Cette note est de 1834, ainsi qu’on peut s’en a s su re ra it
has de la première page. , , su
(2} Voy. aussi Gaudichaud, Bot. de la Bonite, pl. 132, Ug. 1