enveloppes. Pour cela j ’ai étudié anatomiquement les
ovaires dans leurs degrés de croissance, et les ovules
dans tous leurs états de développement.
Des dissections el des macérations m’ont fait connaître
le nombre, la nature et la disposition des faisceaux
vasculaires qui constituent chaque fruit. J’ai
suivi jour par jour , en quelque sorte , les modifications
qui se sont opérées dans les différentes parties
de ces tissus, et, de même, les phases du développement
de l’embryon. J’ai ensuite comparé tous les
drupes entre eux, et spécialement ceux de l’amandier
et du pêcher, en cherchant à remonter aux causes qui
produisent les différences remarquables de texture
existant entre les fruits de ces deux arbres congénères.
Ces comparaisons ont été faites d ’abord dans
les détails de ces fruits, puis dans les généralités. J’ai
donc commencé mes études comparatives de ces deux
sortes de fruits ;
1° Par l’épiderme (épicarpe) des ovaires pris à tous
les âges, jusqu’à la maturité des fruits, et j ’ai procédé
de la même manière pour la pulpe (mésocaipe), et
pour le noyau (endocarpe).
J’ai suivi la même marche pour les graines prises à
l’état d ’ovules naissants, et suivies jusqu’à l’entier développement
des embryons.
Par là, j ’ai en quelque sorte assisté aux phénomènes
occasionnant toutes les modifications qui ont eu lieu
successivement depuis l’apparition des ovaires et des
ovules jusqu’à la parfaite maturité des fruits et des
graines.
Telles sont, en résumé, les questions qui m’occupent
depuis longtemps, et sur lesquelles j’ai pensé qu’il serait
bon d ’attirer l’attention des naturalistes. J’ai osé
envisager toute l’étendue de cet immense travail, mais
je n’ai point eu la téméraire idée de l’entreprendre à
fond et de le terminer seul. Je sais trop bien que ce
n ’est que par le concours et les efforts de tous que les
sciences progressent et que s’augmente la somme de
nos connaissances.
Aussi, mon but ici a-t-il moins été de traiter cette
question difficile, que de donner l’éveil, et, en quelque
sorte, d’indiquer aux jeunes et laborieux expérimentateurs
de notre temps, les directions diverses,
nombreuses et peut-être nouvelles qui peuvent conduire
an but où nous tendons to u s , le perfectionnement
de la science el l’agrandissement de l’esprit Immam.
Les sciences , quoi qu on en ait d it, ne se bornent
pas seulement à l’observation et à l’inscription des
faits qui résultent de toutes nos expériences, à la coordination
et à la simple contemplation des phénomènes
de la nature. Leur mission est plus noble et plus élevée
; elles doivent, après la généralisation de ces faits
sans laqùelle elles n ’existeraient pas, se livrer à la recherche
des causes cachées, mystérieuses et trop souvent
introuvables qui les produisent, et tendre par là
à diriger notre esprit vers la su[)rême intelligence qui
ordonne rnnivers.
L’analogie d’organisation primitive des différentes
parties appendiculaires des végétaux est donc suffi