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On leur accorde des appareils de reproduction, des
organes générateurs, des sexes enfin ; mais anjonr-
d ’im i, moins que jamais , les physiologistes, tout en
admettant le phénomène de la fécondation, sont d’accord
sur la nature des parties qui la produisent et sur
leurs véritables fonctions.
La vie, dans les végétaux les plus compliqués,
n ’exige donc pas cette multiplicité d’organes qu’on
reconnaît dans les animaux, même dans les plus simples
ou les moins bien organisés, puisqu’il est aujourd’hui
complétemeut démontré qu’elle existe partout,
dans la simple cellule isolée, dans le moindre
fragment de p lan te , comme dans le plus grand des
arbres.
Tant qu’un végétal entier du ses parties réduites à
l’état de simples fragments , se trouvent placés dans
les conditions convenables de lumière, de chaleur,
d ’humidité et probablement d ’électricité, ils conservent
la vie.
Cette vie du végétal le plus composé comme du
végétal le plus simple, réduit même à l’état d’embryon,
de fragment d ’embryon, ou même de simple cellule,
cette v ie , dis-je, est toujours fonctionnelle.
Mais ces fonctions des tissus isolés ou symétriquement
groupés sont variables et relatives aux degrés
de combinaison ou d’association de ces tissus, et selon
<[ue les conditions précitées d’exposition à la lumière,
à la chaleur et a l’bumidité sont plus constantes, plus
fixes, pins régulières.
Fdles sont donc ou très-actives, comme on le re-
SUR LA PHYSIOLOGIE DES VÉGÉTAUX. 299
marque chez les grands végétaux, chez ceux surtout
qui croissent sous les tropiques ; ou lentes et en quelque
sorte insensibles, comme on l’observe dans certaines
productions végétales à bourgeons latents, et
surtout dans les embryons encore renfermés dans
leurs graines, où elles sont arrêtées , mais où certainement
elles ne sont pas éteintes.
Les forces vitales ou fonctionnelles des végétaux
sont donc relatives aux conditions d’organisation,
d’association, ainsi qu’à toutes celles que je viens d’énumérer.
Je vais être forcé , afin de mieux faire comprendre
ces dernières propositions, de les éclairer par quelques
suppositions qui forment la base fondamentale
de cette partie provisoire de mon travail, suppositions
qui seraient mieux nommées probabilités, et qui ont
pour moi toute la force de vérités démontrées.
Mais, comme je l’expliquerai à la fiii de cette notice,
j ’ai pensé qu’il était plus convenable de conserver
à tout cè travail la forme dubitative, parce qu’elle
convient mieux à son allure systématique. Ce sont des
faits qui m’ont conduit à des idées théoriques , mais
ce sont des idées théoriques , appuyées de quelques
faits généraux, sur lesquelles je veux avant tout dire
ici un premier mot pour l’intelligence même dès faits
jiarticuliers qui viendront après.
Première supposition.
Je supposerai donc : 1" qu’une cellule vi^anle, iso