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262 lUhCIIKRCUKS GÉNÉRALKS
l’autre est portée vers la circonlérence où elle va
cousiitiier les fibres diverses de l ’écorce. C’est entre
ces deux parties, constituant la voie dite du cambium?,
que descendent les tissus radiculaires, destinés à former
les couclies ligneuses el les coucbes dn liber.
Lorsque quel([ues faisceaux méritlialliens du bois
sont portés vers l’extérieur, le canal médullaire est
interromjiu ou brisé.
Donc, toutes les fois que le canal médullaire est
entier, compacte et régulier, on peut assurer qu’il est
comjilet. Alors, les vaisseaux déroulables qu’on rencontre
vers la circonférence des tiges, n ’importe où,
ne peuvent êlre des tracbées.
Les faisceaux méritballiens de fécorce sont ordinairement
dirigés ensemble, et régulièrement, vers la
circonférence des tiges; mais cette règle est soumise à
de nombreuses excejitioiis (boux, jieiiplier d’Italie,
blanc, etc.).
.T’ai dit que dans l’aisst'lle de chaque feuille on
phyton de Monocotylédoné, et an sommet de chaque
inéritballe tigellaire, il se forme un bourgeon qui ne
tarde pas à devenir nn rameau.
Ces rameaux, qui sont eux-mêmes composés de
pbytons successifs, se développent simultanément en
bauteur et en largeur de la même manière que les
liges, et envoient bientôt dans ces dernières, i[ui en
sont considérablement accrues, tous leurs prolongements
radiculaires.
Tfaccroissement en bauteur et en diamètre des tiges
de Dicotylédones a lien de la même manière, c’est-à-
SUH L’ORGANOGRAPHIE des végétaux. 253
dire, par un système ascendant conqiosé de mérillialles
tigellaires régulièrement on irrégulièrement associés
et supei’posés qui constituent le canal médullaire el
l’accroissement en bauteur ; et jiar un système descendant
(pii forme en très-grande partie l’accroissement
en diamètre et les coucbes excentri(|ues et concentri-
([ues du bois et de l’écorce, de la tige et de la racine.
On voit par ce résumé, peut-être nn peu long,
«pioique concis, que les Monocotylédones et les Dicotylédones
, si distinctes d’ailleurs dans leur organisation
, ne diffèrent primitivement que parce que les
premières n’ont dans l’origine qu’un premier phyton
simple, an sein duquel il s’en forme un second également
simple, dans ce second un troisième, et ainsi de
suite; tandis que dans les Dicotylédones, les pbytons
ou cotylédons sont constamment doubles on multiples
originairement, et que dans leur centre il s’en développe
un second, nn troisième, etc., également
doubles et qui ne diffèrent entre eux que par leurs
modes d’agencement et de développement.
De là naissent tontes les modifications organiques
et physiologiques des végétaux et de leurs parties.
Tout le monde admettra que si les pbytons qui se
forment au contact et se greffent imiiiédiatement les
uns sur les autres, venaient à se développer séparément,
comme autant d’embryons, chacun d’eux constituerait
un végétal distinct et produirait sa radicule el son
bourgeon terminal ou axifère.
Ce bourgeon, dans les cas ordinaires de superposition
de méritballes nombreux, ne pouvants organiser