tissu cellulaire, si mes moyens d’exploration m ’eussenï
¡)ermis d’y atleiudre(l).
De jeunes rameaux soigneusement disséqués, de
curieux squelettes végétaux échappés <à la destruction
(I) L à, (les questions bien naturelles vinrent s’offrir à mon
esprit.
Quelles sont les corrt'Iations des tissus libreu» et des tissus
celluleux? Ou ces tissus procèdent les uns des autres, ou ils n ’out
que des rapports plus ou moins éloignés. Dans le premier cas ,
quel est l’ordre de développement? Les tissus cellulaires précèdent-
ils et produisent-ils les tissus fibreux, on l)ien est-ce le contraire
qui a lieu? Sait-on où vont aboutir les ramifications extrêmes des
nervures ou vaisseaux fibreux des feuilles, et de quelle manière
elles se terminent?
Ne ponrrait-on pas admettre que les tissus celluleux qui partout
ailleurs paraissent avoir la prééminence sur les a u tre s , et
môme servir à leur formation, les produisent effectivement ?
A quel point serait vraisemblable une su]rposition qui tendrait à
considérer les nervures des feuilles comme formées par les p ro longements
radiculaires des cellules on même des globules des
tissus cellulaires de ces mêmes feuilles ?
Dans ce cas, l’accroissement en diamètre des tiges serait-il uniquement
dû aux tissus vasculaires des feuilles ou aux diverses
modifications de cet organe? Les tissus cellulaires des tiges ne
fourniraient-ils pas aussi des prolongements aériens et surtout
terrestres ?
Ou les fibres des tiges s’allongent pour former les feuille s, ou
bien les feuilles essentiellement produites par les bourgeons donnent
des fibres pour l’accroissement des tiges.
La continuité des tissus entre les fibres des tiges et les nervures
des feuilles est-elle absolument démontrée? En est-il de même
entre les fibres des tiges et celles des racines?
Ces questions et beaucoup d’autres encore seront discutées plus
ta rd , et, je le pense, convenablement résolues.
d(i temps, vinrent compléter mes recherches et les
éclairer de vives Itimières.
La tliéorie du Cambium, que vainement j’interrogeai
alors, ne me fournissant aucun moyen d’expliquer les
faits obsérvés, j ’adoptai, momentanément dn moins,
comme offrant une prééminence remarquable sur
l’autre, celle qui plus récemment a été proposée par
M. Aubert du Petit-Thouars, et je parvins à me rendre
un compte assez satisfaisant de la singulière disposition
des vaisseaux fibreux dans la plupart des
tiges.
Je crus pouvoir expliquer la forme quadrilatère
qu’affectent ceux de quelques Bignoniacées, par l’écar-
tement successif et alternatif des fibres des quatre
angles ligneux, écartement sans doute produit par les
bourgeons opposés (pii se forment régulièrement au
sommet et au centre de ces angles obtus (pl. 19,
fig. 4, i, b, i, c, f ) ; par une abondance cellulaire vitale
sans cesse dirigée vers la circonférence de ces
quatre angles, et enfin par la superposition régulière
de nouvelles couches fibreuses, retenues sans doute
dans celte direction par une exubérance d’binnidilé
favorable {cambium?'), et jteut-ctre aussi par nue sorte
d’attraction exercée par les fibres anciennes ligneuses
sur les fibres nouvelles herbacées.
Ce dernier phénomène doit avoir lien dans tous
les autres végétaux ; aussi reconnais-je d’avance (|ue ,
s’il existe réellemenî, il ne peut être que secondaire,
et qu’une cause quelconque , la disposition crii-
ciée des feuilles et des rameaux, )>ar exern¡)lo , a dû