(loiil nous ne faisons nous-niéme que suivre les traces,
a donne 1 histoire complète du fait qui forme le sujet
de celte septième objection, depuis le savant Dutro-
cbet, qui l’a découvert, jusqu’à .MM. Reum, Ratzeburg
et Goejipert qui l’ont explicjué. Le Magasin pittoresque
se trouve partout, chacun peut doue le consulter.
On sait également que depuis que les objections de
nos opposants sont publiées, un très-habile professeur
de sylviculture, M. Dubreuil, a publié sur le même
sujet un excellent mémoire, moins complet il est vrai
que le précédent, mais qui contient de très-bonnes
observations et contredit aussi nos contradicteurs.
Nous savons, enfin, qu’une foule d ’autres botanistes
ont fait les mêmes remarques eu les interprétant de la
même manière. Mais comme ils ne les ont pas publiées
nous nous abstiendrons d ’en parler.
nés que ce fait a été signalé par Dntrocbet, de très-
honorable mémoire, les malheureux partisans du
cambium, fort peu embarrassés sur les moyens et très-
(dastiques en fait de théories, s’en sont emparés pour
l’arranger à leur manière. Les souches continuant de
vivre formaient naturellement du cambium, un cambium
quelconque, fort différent sans doute de celui
qu’ils faisaient élaborer par les feuilles et descendre
dn sommet de l’arbre jusqu’à son collet; mais ils n ’y
regardaient pas de si près. L’essentiel pour eux dans
ce cas était de prouver, à leur manière, bien entendu,
que le bois se formait de bas en haut, qu’il montait en
quelque sorte de la racine, ce qui les conduisait nécessairement,
et à leur insu, à la découverte d ’un cambiurn
ascendant auquel ils n ’avaient pas encore songé.
Ln traitant ailleurs et plus sérieusement que nous
ne le faisons ici cet important sujet, nous leur démontrerons
la nécessité pour eux d’en créer un, quel
qu’il soit, et dont leurs théories ne peuvent absolument
jias se passer, s’ils veulent conserver l’apparence
d ’un sens quelconque à leurs cambiums, fluides nutritifs,
etc.
C’est sans nul doute de ce fait bizarre et singulièrement
interprété qu’est née la théorie de l’ascension
des filets vasculaires et de la solidification des couches
ligneuses de la base des tiges à leur sommet, récemment
soutenue à l’Académie par quelques phytotomistes
égarés ou abusés.
Mais pourstfivons. — Après les découvertes de
MM. Reum, Ratzeburg et Goeppert, il ne leur a pas
été bien difficile de changer un peu leur théorie qui
s’est, au contraire, considérablement affermie par le
passage établi entre les racines du sujet entier et celles
de la souche décapitée. De ce moment ils sont naturellement
revenus à leur premier cambium, au plus
ancien de tous, mais eu lui faisant subir une légère
modification absolument nécessaire. Loin donc de le
faire s’arrêter au collet et se solidifier ensuite a partir
de ce point, si bien déterminé par eux, jusqu’au sommet
extrême des arbres, ils lui ont permis de dépasser
la barrière jadis infranchissable de ce collet, de descendre
dans les racines, de passer par les greffes souterraines,
et de là dans les racines de la souche, d’où
ils le font ensuite monter, sans le moindre obstacle,