186 RAPPORT SUR LES TRAVAUX DE BOTANIQUE,
pèce OU peut-être (si nous en jugeons par la forme
des noyaux osseux, les uns sphériques, les autres
olîlongs et pointus aux deux bouts), de deux espèces
de Jujubiers dits de la Chine, dont les feuilles servent
de nourriture à un bombyx qui diffère de celui qu’on
élève en Europe, et donne une soie très-forte propre
à certains usages (1 ).
Les faits indiqués dans ce rapport prouvent, ce
nous semble, que les résultats obtenus par M. Gaudi-
cbaud sont du plus haut intérêt non-seulement pour
1 accroissement des collections matérielles du Muséum
national d’histoire naturelle, mais aussi pour la botanique
proprement dite, et plus encore, p o u rl’organo-
graphie et la physiologie végétales.
(I) M. Gaudichaud a rapporté des mûriers vivants de la Chine,
et des oeufs de vers à soie de ITnde ( Comptes rendus de l ’Académie
des sciences, séance du 2 janvier 1838 , pag. 19).
Il est à regretter que M. de Mirbel, qui était directeur des serres,
n ’ait pas parlé avec ]>lus de détail dans ce rapport des autres végétaux
vivants si nombreux et si remarquables que M. Gaudichaud
a déposés au Muséum.
OBSERVATIONS
SUR QUELQUES POINTS
DE PHYSIOLOGIE ET D’ANATOMIE COMPARÉE DES VÉGÉTAUX
ET SPÉCIALEMENT SUR L’ACCROISSEMENT DES TIGES (1),
M. DE MIRBEL,
M em b re d e l ’Acaclêmie d e s sc ien c es de l’I n s t l t u l .
PAR CHARLES GAUDICHAUD,
P lia rm a rie ii d e la m a rin e , c o rr e s p o n d a n t de l ’A ca d ém ie d e s scieni
M o n s i e u r ,
Je suis de retour, depuis deux mois environ, d ’un
voyage au Brésil, au Chili et au Pérou, entrepris dans
l’intérêt des sciences naturelles.
Mes recherches, dans ces nouvelles explorations, devaient
porter sur quelques points de physiologie végétale,
et spécialement sur l’étude des graines mûres à
l’état de repos ou de vie latente, et à celui de vie active
(1) Je ne donne cette n o te , qui date de 1833, que comme un
fait qu’il est utile de conserver pour l’histoire de la science.
On verra, en effet, que la théorie des phytons et des mérithalles
ne faisait que commencer à s’éclaircir à mes yeux, et que ce n ’est
qu’en 1834, lorsque je réunissais et coordonnais les matériaux de
l’oi'ganographie, qu’elle est née v iab le , qu’elle a pris son entier
développement et les caractères de vérité et de simplicité qu’elle
conservera toujours. D’a illeu rs, les grandes vérités qu’elle renferme
l’absoudront certainement dans l’esprit des savants désintéressés,
des erreurs passagères qui se sont glissées dans cette note
(jue nous reproduisons presque textuellement.
(2) Voy. Archives de botanique, tom. I I , pag. 4 81, pl. 19- 1833.