veau, des injections faites avec des cires colorées et
liquéfiées, des cheveux qu’on y introduit sans effort,
e tc ., les observations microscopiques que j ’ai
faites en Amérique sur ces plantes fraîches, ne m’ont
fait voir dans leurs tubes que des houppes de poils
ténus, rares, articulés et transparents, et plus rarement
des barres transversales disposées en grillage
résultant de l’imparfaite perforation des cellules allongées
qui dans l’origine constituent ces tu b e s , et
enfin de légères masses de tissus ou concrétions cellulaires
(1).
Je suis porté à croire que dans nos bois européens,
où la circulation est moins active et la perforation des
clostres moins complète, ces prétendus diaphragmes
sont aussi dus à des amas plus abondants de sucs cellulifères
concrets analogues à ceux qui finissent par
obstruer entièrement les tubes des couches anciennes.
J’ai d’ailleurs à ma disposition tous les éléments
nécessaires pour refaire les diverses expériences que je
viens de signaler, et pour traiter à fond les questions
importantes qu’elles soulèvent par leurs résultats.
La liane n° 27 ( Cissus hydrophora) m’a même permis
, par sa nature tendre et charnue, de disséquer
tous les tubes d’un long morceau de tige, et de détacher
exactement le tissu cellulaire qui les enveloppait.
J’ai fait aussi quelques recherches sur la nature
des tissus qui composent ces tubes. Mais ces études.
(t) Sclérogène, de Turpin.
SUR LES VAISSEAUX TUBULEUX DES VÉGÉTAUX. 273
les seules qu’on puisse faire en voyage, n ’ont été que
superficielles el provisoires ; elles Irouveront d’ailleurs
leur place autre part.
Le diamètre intérieur des tubes diminue généralement
dans le voisinage des noeuds où ces tubes éprouvent
des sortes de dépressions causées par leurs soudures
et par les sinuosités diverses qu’ils forment en
s’anastomosant (1 ).
Ces rétrécissements accidentels s’opposent souvent
au passage des cheveux, alors que ces cheveux glissent
librement dans les autres parties. Je suis souvent
[larvenu à leur faire franchir ces obstacles et à les
conduire au terme de leur course, malgré les difficultés
de leur marche, en exerçant une pression bien
mesurée sur la plus petite longueur possible du
cheveu.
Les obstacles qu’on éprouve généralement à la
proximité des noeuds et de l’insertion des rameaux,
ne sont donc pas toujours dus au rétrécissement des
tu b e s, aux dépressions qu’ils éprouvent ordinairement
dans le voisinage de ces parties, aux adhérences
qu’ils forment entre eux. Le frottement causé
par les déviations demi-circulaires et quelquefois sinueuses
ou ondulées de ces tubes autour des broussins,
des rameaux et des noeuds, en est plus généralement
la cause (2).
Je me b o rn erai, pour aujourd’h u i, à la simple exil)
Gaudichaud, Organographie, pl. 12, fig. 3, 4.
(2) Id ., ibid., pl. 5. fig. 6 ; pl. 13, fig. 5, g ; pl. 15, fig. 2, 3 ,4 ,
5 et 7, a, a'.
B o n i t e .— B o ta n iq u e . I®