à feuille. Le premier état tératologique est celui qui
s’opère entre deux globules qui deviennent des cellules;
le second, entre deux individus vasculaires de
la cinquième section.
L’organisation , le mode de développement et 1 aspect
des végétaux de cette classe ne ressemblent nullement
à ceux des Monocotylédones.
Les végélaux de la troisième et de la quatrième division
, les Monocotylédones par bourgeonnement et
les Monocotylédones proprement dites, s’unissent bien
aussi pour donner des végétaux complexes, mais
comme ces unions ne sont que secondaires, nous leur
refuserons le même rang, pour les placer après.
Dans les individus de ces deux classes , il Y a bien
greffe d’un second individu avec le premier, d’un
troisième avec le second ; mais lors même qu’ils se
sont développés en même temps dans un bourgeon,
on n ’y doit voir que greffe secondaire, que deuxième
état tératologique, parce que dans ce cas il y a super-
[)osition d’organes ou systèmes vasculaires, tandis que
dans les autres il y a opposition plus ou moins complète;
parce que dans les végétaux monocotylédones,
quel que soit leur mode de développement, il existe une
succession d’organes qui se forment progressivement
l’un après l’autre : une première feuille donne naissance
à une seconde, cette seconde à une troisième,
et successivement. Mais, dans ce cas, la deuxième a
son système ascendant placé au-dessus de celui de la
première et quelquefois même à distance ; la troisième
a le sien placé au-dessus de celui de la seconde et de
SUR LA PHYSIOLOGIE DES VÉGÉTAUX. 317
la première. Il y a superposition plus ou moins apparente
des systèmes ascendants, et union de ces systèmes
ascendants par les systèmes descendants qui
recouvrent plus ou moins complètement les systèmes
ascendants et descendan ts des feuilles in férieures. Ainsi,
le système descendant de la seconde feuille enveloppe
le système ascendant de la première, et ainsi de suite.
H faut pourtant convenir que dans beaucoup de cas
les mérithalles tigellaires ou inférieurs sont si peu développés
que les feuilles ont plutôt 1 air d être verti-
cillées que superposées. Nous devons même ajouter
que souvent ces mérithalles étant tout a fait nuls (I),
du moins en apparence , les seconds mérithalles (pétioles)
de plusieurs feuilles partent reellement du meme
point mathématique. Dans d’autres cas enfin, dans
ceux où les développements sont irréguliers et en produisent
d’autres que j ’appellerais boiteux, les vaisseaux
méritballiens sont tellement meles qu il est difficile
et même impossible de leur assigner un point de
départ. On ne peut guère y arriver que par le calcul.
Mais ce ne sont pas les anomalies et les irrégularités
qui doivent servir de règles quand on veut généraliser.
Les exemples ici ne peuvent être choisis que
parmi les végétaux chez lesquels le développement est
normal et constamment régulier; ces exemples comme
les lois qui les régissent viendront à leur tour.
Voici donc, dans la cinquième, la quatrième et
(t) .Te ne connais encore que l’embryon du Nelumhium qm soit
lout à fait privé de mérithalle tigellaire.