Mais avant cela, disons nn mot sur la nature de la
discussion elle-même.
Nous avons démontré , par d’innombrables faits,
que les végétaux ligneux, monocotylés et dicotylés
s’accroissent en bauteur par la superposition régulière
on irrégulière des méritballes tigellaires longs ou
courts, simples ou composés et diversement agencés
on encbevêtrés les uns dans les autres, des individus
on pbytons qui naissent et se développent annuellement
à l’extrémité supérieure des tiges et de leurs ramifications.
Nous avons démontré que leur accroissement
en largeur est produit par des vaisseaux radicu-
laires partant de ces mêmes pbytons et descendant de
proche en proche, article par article, comme de véritables
racines capillaires à l’extrémité desquelles il se
forme de nouveaux tissus pour leur élongation; et
que cet accroissement a lieu depuis le sommet des rameaux,
où ces vaisseaux radiculaires commencent,
jusqu’à l’extrémité des racines où ils se terminent, en
passant ainsi sur les branches, sur le tronc, sur le collet,
la souche et toutes les divisions, même les plus
réduites des racines (1).
(1) Nous réservions pour nos travaux d’organogénie l’explication
du développement primitif des fibrilles vasculaires de ce qu’on
nomme le chevelu des végétaux. Mais comme nous avons été devancé
sur ce point par un jeune homme fort habile qui, cependant,
s’est complètement trompé , nous nous sommes impose la loi d’en
parler un peu plus loin (pag. 127), où nous faisons pressentir l’origine
des tissus vasculaires de ces organes.
Ces tissus vasculaires sont incontestablement formés par des
tlnides qui s’échappent dn corps ligneux, tout réduit qu’il e s t, de
Nous soutenons que ces filets naissent tous dans les
pbytons q u i, à l’état rudimentaire , composent les
bourgeons, c’est-à-dire à l’extrémité de toutes les parties
jeunes et supérieures des végétaux, et se dirigent
successivement, les uns plus tôt, les autres plus tard,
vers la périphérie, et, de là, jusqu aux racines qu ils
sont destinés à former et à accroître. Nous affirmons
enfin que rien ne monte dans les végétaux, sinon la
séve qui lubrifie toutes les parties précédemment formées,
et va alimenter les jeunes pbytons annuels et
leurs produits organisés.
11 est bien inutile de dire, aujourd’hui que nos
principes généraux sont bien connus, qu il ne monte
dans les pbytons, comme d’ailleurs dans toutes les
parties des végétaux, que des fluides nourriciers produits
par la séve, et que tous les éléments organisateurs
de ces individus et de leurs différentes parties,
sont aussi directement préparés ou élaborés par eux-
mêmes , quels que soient d’ailleurs leurs modes d’agencement.
— Ce principe, qu’il ne faut jamais oublier
la racine. Ces fluides et les vaisseaux qui en résultent pénètrent
dans une spongiole composée de cellules microscopiques. Cette
spongiole naissante q u i, dans l’orig in e , est in té rie u re , ou , autrement
dit, renfermée dans les tissus corticaux, est elle-même appli-
quée contre le corps ligneux de la racine.
Ce fa it, que nous avons souvent vérifié depuis qu’d nous a été
opposé, s’observe avec la plus grande facilité sur les divisions capillaires
des racines du Solanum pseudo-capsicum qu’on a toujours
sous la m ain. Les ramifications des fdets sur les tiges et les racines
sont dues aux mêmes causes , c’e st-à-dire aux fluides spéciaux
descendants des filets préexistants.