INTRODUCTION,
lion de ces <iiiestions, le mot de ce qui, pour nous.
est encoi e une énigme.
taisons aussi remarquer, eu passant, d ’ajïrès nos
savants contradicteurs, tpii, eux aussi, nient avec
beaucoup de raison l’entière séparation, à une époque
quelconque de la vie des plantes, de leur écorce et de
leur bois (1), que la masse utriculaire située entre le
bois et l’écorce, ne tarde cependant pas à se séparer
en deux portions, dont l’une est appliquée contre la
surface externe du corps ligneux, l’autre contre la face
interne du liber. Il devrait naturellement résulter de
cette séparation, sinon une complète solution de
continuité ou un vide parfait, ce que nous n’admettrions
pas davantage, du moins un affaiblissement
d autant plus prononcé que c'est précisément là, dans
cet espace intermédiaire, qu’on place le foyer de développement
des nouvelles utricules génératrices, lesquelles
n’arrivent probablement pas au monde toutes
formées, entièrement solidifiées, avec toute la force
d ’adbésion qui les caractérise à leur état adulte.
En partant de ce principe que les tissus ne naissent
pas tout solidifiés, peut-être trouverions-nous deux
autres points d aifaiblissement plus ou moins vulné-
(1) Nous ne tenons jjas le moindre compte, bien entendu, de ee
qu’ils disent (p. 284, ligne 43) de la séparation en deux couches
de la zone génératrice, q u i, dans beaucoup de végétaux, n ’existe
absolument pas, même sons un nom plus exact, car ce n’est là qu’une
des mille contradictions que nous avons remarquées dans leurs
cents. Nous reviendrons naturellement sur ce sujet pour le corn-
battre à ibiul.
rables à n ’importe quoi, fluides ou solides, d’après la
phrase suivante régulièrement commentée : « l’une et
(( l’autre de ces portions de la masse primitive, trans-
« formées en bois et en liber, restent séparées par une
« zone de tissu utriculaire dans laquelle se fait une
« formation incessante de nouvelles utricules (1 ). «
11 résulterait donc, pour nous du moins, de cette
simple et consciencieuse analyse, que, pendant l’acte
de la végétation, il pourrait se produire daos celte
couche utriculaire qui sépare l’écorce et le bois, une
voie au moins et trois au plus, par lesquelles tous les
sucs nutritifs et tous les cauibiums liquides du monde
pourraient facilement passer et librement circuler.
Reste même à savoir si « la zone de tissu utriculaire
» dans laquelle se ferait une foimation nouvelle in-
(( cessante, » ne serait pas entièrement perméable à
ces divers fluides ?
Comme on le voit, nous ne voulons pas aborder ici
la question des faits, mais seulement raisonner un peu
sur les théories.
Mais comme nous serons infailliblement mis en demeure
de revenir sur ce sujet devenu fatalement complexe,
ce à quoi tendent tous nos voeux, ne nous y
arrêtons pas plus longtemps et continuons nos citations
jusqu’au bout, eu attendant les réponses que nous mettons
nos contradicteurs dans l’obligation de nous faire.
(1) Comme nous ne voulons pas nous trop éloigner de notre suje
t, nous laisserons passer ici tout ce qu’on dit de la zone utricu-
lairo sans le soumettre aux justes critiques dont il sera un peu plus
tard l’objet. Mais nous devons signaler nos réserves à cet égard.