Il
exacteineiil avec cevix par où ils étaient entrés; j ’en
iis j)énélrer dans les mêmes tiges, par les tubes des
rameaux inférieurs, et ces cheveux vinrent so rtir,
ainsi que je l’avais présumé, vers le centre de la tige,
où ils indiquèrent, par le nombre des coucbes, sinon
l’âge du rameau, du moins celui de la zone annuelle
dans laquelle je les avais fait pénétrer, ü ’autres cheveux
introduits dans les tubes de la circonférence de
cette tige, au-dessus de ce même rameau, de manière
à les faire descendre verticalement sur l’axe de celui-
ci , sont allés so rtir, après l’avoir contourné , exactement
à la circonférence de l’extrémité opposée [Ann.
des sc. nat., mars 1841, pl. 14, B, fig. 2 et 3 ; Voyage
de la Bonite, pl. 132, fig. 17).
Ces premiers résultats me conduisirent bientôt à
d ’autres non moins remarquables, qui me paraissent
devoir ne plus laisser de doutes sur l’origine de ces
tissus , sur leurs usages et sur leurs modes d’arrangement
symétrique dans les diverses sortes de végétaux.
En effet, non-seulement je pus reconnaître, à l’aide
de cheveux, l’ordre qui préside à cette distribution
des tubes, mais encore la marche qu’ils suivent en
passant des rameaux dans les tiges, et des tiges dans
les racines.
Un fait peut-être plus important encore, et que rien
jusque-là ne m’avait fait soupçonner, me fut offert
par les tiges des Sapindacées grimpantes, que j ’ai signalées
l’année dernière (1833), et dont j ’ai entrepris
de décrire la singiilièi’e composition. A l’aide de cheveux,
je puis inainlenant prouver que les fibres de ces
SUR LES VAISSEAUX TUBULEUX DES VÉGÉTAUX. 269
sortes de rameaux ligneux extérieurs des tiges, rameaux
dont j’ai sommairement indiqué l’origme et le
mode de développement, se divisent et se réunissent
alternativement depuis le sommet des rameaux jusqu’à
la base des tiges. Ce phénomène a lieu sous l’in-
fluence d ’une force organique qui provient originairement
de la distribution des vaisseaux des feuilles
dans le limbe , dans le pétiole, et spécialement à la
base de ce dernier organe, où ils se divisent pour aller
porter leurs rameaux divers dans la tige principale et
dans les tiges secondaires.
C’est donc dans l’organisation des premières feuilles,
ou dans celle de l’embryon lui-même, que nous trouverons
l’explication de ces curieux phénomènes.
Les lianes 48, 49, 50, 53, 55, 57, 58, de mes collections
(1), dont les tiges extérieures ressemblent à
de gros vaisseaux injectés, à des artères, à des veines
sinueuses et variqueuses, présentent des faits non
moins curieux fournis par le croisement de quelques-
uns de ces faisceaux ligneux qui, en partie ou en totalité,
passent les uns sur les autres, de manière à
former une croix de Saint-André (2), et même des uns
dans les autres (3).
Ces faits, ainsi que mes précédentes recherches,
montrent jusqu’à l’évidence q u e , dans les végétaux
(1 ) Voy. ces lianes au Muséum d’histoire naturelle. Gaudichaud,
Organographie, tab. 13, fig. t , 2, 3, 4 ; tab. 18, fig. 14, 13, 16,
1 7 ,1 8 , 19, 20, 21. Arch, de botan., déc. 1833, avec figures.
(2) Gaudichaud, Organographie, tab. 13, fig. 1, c, c', et d, d .
(3) Id ., ibid., tab, 13, fig. \ , a , a ' et b, b'; fig. 3, b, b’.