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de leur cours, et que, dans ce cas comme dans tous
les autres, nous le certifions, la force qui les détermine
et la source qui les produit et les alimente gisent exclusivement
dans les bourgeons, o u , autrement
dit, dans les individus ou pbytons qui les composent
(1).
Dans les arbres renversés, les racines situées en
l’air donnent naissance à des bourgeons adventifs,
comme cela a constamment lieu partout où il y a du
tissu cellulaire vivant, ainsi que nous Favons souvent
dit et répété (2) ; et les branches qui sont enfouies
dans le sol, livrent passage aux racines produites sous
Finfluence de ces bourgeons. Il n ’y a pas d ’autre explication
possible et régulière à donner des phénomènes
qui se produisent dans ce cas et qui portent
avec eux leurs preuves matérielles physiologiques et
anatomiques. Avec des tronçons de rameaux, de branches
, de tiges et de racines, on obtient plus facilement
et plus promptement des résultats parfaitement
identiques.
Ces derniers faits nous prouvent donc que les fluides
ou les tissus radiculaires qui servent à l’accroissement
(1) Nous ignorons jusqu'à quel point l’attraction de la terre ou
autrement dit, la pression atmosphérique peut agir dans la production
de ce phénomène.
(2) On ne nous a généralement pas compris, parce que , généralement
aussi on ignore qu’il fau t, pour réussir, joindre à ce
tissu cellulaire vivant des conditions de milieux particuliers, d ’air,
um iè re , de chaleur et d ’humidité qui ne se rencontrent pas
dans tous les climats.
Avec ces conditions on réussira toujours et partout.
ligneux ou en diamètre des tiges et des racines, peuvent
fort bien, lorsqu’ils ne sont pas entravés dans
leur marche par des forces contraires, se répandre
dans toutes les directions, même en montant jusqu’à
une certaine limite, et que, daos les derniers cas que
nous venons de c ite r, ils marchent bien réellement
de la base organique redressée, au sommet organique
renversé d’un arbre ou de toutes les parties ligneuses
qui le composent. Il n ’y a donc plus aucune raison qui
doive empêcher d’admettre q u e , lorsque ces fluides
ou ces tissus ne sont contrariés par aucune force physiologique,
ils ne puissent aussi monter dans un court
tronçon de tige, conservé dans sa position naturellement
redressée.
Rappelons pourtant, à ce sujet,, que sur les tiges
privées de leur cime et sur le tronc desquelles il naît
des bourgeons, les filets qui en émanent montent de
quinze à vingt millimètres, tandis que sur celles qui
sont encore pourvues de leurs branches, de leurs rameaux
et de leurs feuilles , ils ne s’élèvent au-dessus
du point de départ central du bourgeon que de six à
dix millimètres, c’est-à-dire de moitié moins. — Mais
rappelons aussi que dans les racines entièrement
privées de leurs tiges, où ils ont leurs voies naturellement
tracées et pour ainsi dire obligées, ils marchent
inévitablement jusqu’à leurs dernières limites supérieures
et inférieures. Ces résultats sont parfaitement
constatés.
Qu’arrive-t-il maintenant dans le cas qui nous
occupe spécialement ? Des sapins blancs on au