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Les écoliers de nos campagnes q u i, au printemps,
sont de grands fabricants de sifflets d ’écorce, l’apprendront
a ceux qui l’ignorent encore. Tous, en effet,
savent parfaitement que Fécorce des jeunes
rameaux se détache librement à leur sommet, longtemps
avant qu’il en soit ainsi à leur base, où les
moyens artificiels que ces enfants emploient, restent
ordinairement sans succès.
L ’aff luxdesfluidesnutrit ifs,commeonlesnomme(1),
entre le bois et Fécorce, se montre donc d ’abord aux
extrémités supérieures des végétaux, et, de proche en
proche, PETIT A petit, de ces extrémités supérieures
vers la base du sujet tout entier. Or, si on nous ac-
coKle ce fait, que nous avons cent fois vérifié (2), la
théorie de la descension, comme nous Fentendons (3),
des tissus vasculaires ou ligneux , sera suffisamment
démontrée, au moins pour les rameaux, les branches
et le tronc des arbres.
Terminons donc, sur ce point, en assurant pour la
(1) Nous n ’acceptons pas plus le titre que les propriétés. Le
fluide n u tritif des végétaux est la séve. Les physiologistes ont eu
tort de confondre la préparation des fluides avec leur assimilation.
II y a tout un monde de différence entre ces deux effets.
(2) On peut le constater vingt fois, dans la même année, sur un
seul rameau ou jeune sujet, en coupant successivement ses parties
supérieures.
C’est par ce moyen que nous avons obtenu de jeunes tissus radiculaires,
d’un seul plant, depuis le sommet jusqu’à la base, de-
¡niis le mois d’avril jusqu’au mois de septembre.
(3) Voy. Gaudichaud, Comptes rendus de VAcadémie des seien-
ces, séance du 22 février I8 4 I , p. 369.
centième fois que nous avons vu naître les filets, que
nous les avons vus et pour ainsi dire suivis dans des
milliers d’expériences comparatives, depuis le point
d’insertion des bourgeons, où ils commencent à se
montrer, jusqu’à la base du tronc et des racines, où
ils se terminent; que nous avons des preuves claires
comme le jour à donner à l’appui de nos assertions et
qui démentent inflexiblement celles de nos contradicteurs.
Nous offrons de les montrer à qui voudra les voir.
Nous ne les avons sans doute pas vus marcher ni se
constituer, mais nous les avons tellement bien suivis
que nous sommes absolument sûr de notre fait !
Les objections qui nous ont été présentées tombent
naturellement devant les faits que nous venons de signaler
et que tous les phytotomistes peuvent maintenant
vérifier avec facilité sur tous les arbres de nos
contrées, depuis le 15 avril (quelquefois plus tô t),
jusqu’à la fin du mois d’août (souvent plus tard); elles
disparaissent surtout complètement devant les nombreuses
préparations qui ont été mises sous les yeux
de l’Académie des sciences et toutes celles, encore
plus nombreuses, que nous tenons à la disposition de
nos contradicteurs, s’ils se décident, enfin, à voir, à
étudier, à comprendre avant de juger aussi légèrement
et magistralement qu’ils le font.
Nous terminerons les réfutations de ces objections,
qu’on eût mieux fait de garder pour soi, par le paragraphe
le plus court, et, pour nous, le plus extraordinaire.
Il est tellement étrange, en effet, que c’est avec