la seconde et la troisième partie générale de mon
travail, parties qui seront traitées à fond plus ta rd ,
dans l’ordre que j ’ai adopté pour Forganographie.
La physiologie végétale peut-elle être comparée à la
physiologie animale? Je ne le pense pas. Dans les
animaux les plus complets, et peut-être dans tous, il
y a des organes très-prononcés dont le mécanisme est
aujoui d ’lnii parfaitement connu, mais dont les fonctions,
il faut bien le dire, le sont beaucoup moins.
Ainsi il y a un coeur, des artères et des veines pour
la circulation du sang ; des poumons pour la respiration
; un estomac et des intestins pour la digestion ;
nn cerveau et des nerfs pour la pensée et les sensations.
Des siècles d ’expériences ont dévoilé la nature
et les relations de ces organes et de leurs fonctions.
Ln a-t-il été ainsi pour la physiologie végétale ? et
ne sommes-nous pas même encore réduits à nous demander
quels sont les organes dans les végétaux, et
de quelle nature en sont les fonctions ?
Peut-on dire qu’il y ait dans les végétaux des fonctions
physiologiques sans qu’il y ait en même temps
fonctions organogéniques, et conséquemment organographiques?
Ces distinctions pompeuses généralement
adoptées, et que j ’ai moi-même été forcé d’admettre
provisoirement, ne sont-elles pas gratuites et désormais
vides de sens?
Peut-oii dire quelle est la fonction qui commence la
|)remière (1 ) ? En admettant que ce soit la physiologie.
(I) La physiologie ne peul s’enteiulre que des l'onetions orga-
SUR LA PHYSIOLOGIE DES VÉGÉTAUX, 283
que je nommerais de préférence pbysiogénie, peut-on
dire où elle commence et surtout où elle finit, où est
le point de départ de Forganogénie et de Forganogra-
phie (1)? Ne sont-ce pas trois parties d’un même tout,
dépendantes les unes des autres, mais sans limites arrêtées?
des distinctions vagues qui sont de simples
spéculations de l’esprit, sans fondement, et rendant
mal les phases de la vie végétative qui naissent, marchent
et finissent en même temps?
Quoi qu’il en soit, je continuerai l’exposition de
mes recherches sur les phénomènes de la vie végétale
dans l’ordre que j ’ai primitivement adopté, quoique
j’en reconnaisse d’avance l’inexactitude et l’insuffisance.
Je tâcherai, en traitant de la physiologie, de me
renfermer le plus possible dans les phénomènes généraux
des fonctions des plantes, comme dans la
première partie de mon travail je me suis borné à
l’exposition des faits de leur organisation.
Il en sera de même des curieux phénomènes orga-
nogéniques par lesquels je compte terminer l’exposition
de ce résumé de mes recbercbes et de mes découvertes.
niques; or, pour qu’il y ait fonction, il faut de toute nécessité qu’il
y ait organe. Donc, à ce compte, forganogénie serait le premier
effet organisateur après la combinaison des éléments primitifs :
carbone, oxygène,hydrogène, azote, etc.
il) E n modifiant ce nom, je lui donnerai pour valeur la composition
organique ou anatomique des parties végétales. Je réserverai
le nom de morphographie à ce tpi’on nomme ordinairement
organographie.