tio.s divers mémoires el avec des preuves sufíisaules,
palpables, incontestables aux yeux de tous, toutes les
trompeuses assertions cpie contient cette dernière citation,
nous pourrions fort bien , et sans le moindre
inconvénient, passer outre, si nous ne tenions, dans
1 intérêt de la science et pour riionneur de la physiologie
de notre époque et de notre pays, à démontrer
plutôt vingt fois qu’une, que la vérité, qui ne peut être
double, est tout entière de notre côté et non ailleurs.
xNous allons doue chercher à établir, par de nouveaux
arguments, que rien, absolument rien de ce
qu on soutient dans ce résumé de toutes les objections,
ainsi que dans les objections elles-mêmes, n ’est
et ne peut etre exact, pas plus physiquement, chimiquement
que physiologiquement, et que si l’on adoptait
de telles idées, de semblables hypothèses et d’aussi
profondes lilusious pour diriger la science des végé-
tau.x, il 11 y aurait plus dès ce moment à connaître
que le cambium pour les uns, pour les autres le fluide
nutritif et un prétendu tissu générateur susceptible de
se modifier PAR l a p r é s e n c e même de l’un ou de l’autre
de ces fluides encore incompris, surtout de nos savants
contradicteurs, et par l ’i n f l u e n c e im m en se
qu exercent les feuilles sur tous les phénomènes de la
vie végétale, feuilles q u i, d a n s b e a u c o u p d e c i r c o n s
t a n c e s , sont le point de départ des causes excitantes
qid , JOINTES A CELLES DE LA SÉVE, DÉTERMINENT LA MÉTAMORPHOSE
DES UTRICULES EN VAISSEAUX.
Ce qui veut bien dire, apparemment, que les utricules
de la zone génératrice se transforment alternati
veinent, ou mieux, indifféremment, sous l’action du
fluidenutritif, du cambium, des feuilles, delà séve, etc.,
tantôt sous l’influence de l’u n , tantôt sous Fin»
fluence de l’au tre , selon les temps , les lieux, les circonstances,
ou, autrement dit, sans règles, sans lois
et proprement au hasard.
Si nous avons liien compris nos contradicteurs, nous
pouvons leur assurer d’avance que jamais une seule
personne, alors même qu’elle serait née sur les terrains
magnésiens du Jura ou de Flsère (i ), n ’acceptera leurs
théories physiologiques.
Que nous disent, à nous, ces grandes et superbes
phrases, qui, à nos yeux, ne renferment que la négation
de tout ce qui est, de tout ce que Fauteur de la
nature a si sagement ordonné sur celte parcelle de
l’univers où il nous a placés? Rien, sinon qu’en les
adoptant, il faut renoncer pour toujours à tout principe
régulier d’oiganogénie, d’organographie, d ’anatomie,
depbysiologie, etc.; et que, puisque ces sciences,
en y comprenant, bien entendu, l’agriculture, Fliorti-
culture et la sylviculture qui en sont à la fois les dépendances
et le but le plus essentiellement humanitaire
, n ’existent p lu s , même de l’aveu selon nous le
plus explicite de nos contradicteurs, il faut dès ce
moment supprimer les chaires très-dispendieuses où
elles sont enseignées.
Et c’est avec de tels moyens, avec des intentions qui
ne sont plus douteuses pour nous, du moins, aujour-
(1) Voy. les importantes recherches de MM. Granges et Cliatin.