l'if;
h:
32 4 IlECnERClIES GÉNÉRAIJÎS
comme les écailles du bourgeon, sont unilormémcnt
oj>posées.
Si, par exemple, on suit révolution des diflérentes
parties d ’un bourgeon terminal, isolé, de ce végétal,
on remarque les faits suivants : les écailles iuférieui es
ou extérieures prennent généralement peu d’accroissement,
mais elles grandissent {¡oiuTant un peu.
Poussées de dedans en dehors par les feuilles ultérieures
qui s accroissent, elles s épanouissent en ro sette,
el finissent même par s’abaisser sur le rameau.
l.es écailles du centre se colorent en rouge obscur,
grandissent manifestement, sans toutefois se séparer
les unes des autres par le développement de leurs
parties tigellaires; elles restent ainsi appliquées les
unes sur les autres. Les supérieures, une ou deux
paires, forment des méritballes de plus en plus longs ;
viennent après les feuilles réelles, petites, ne portant
d’abord qne trois, cinq, sept folioles, ordinairement
cinq, puis neuf au centre du scion ou rameau
annuel, et de nouveau réduites à sept, cinq, trois, deux,
et même quelquefois à une au sommet, où elles finissent
enfin par ne plus donner que des écailles aristées
d’abord, puis arrondies; écailles qui, dans nos climats,
sont destinées à protéger le bourgeon (l’axe
médullaire) de l’année suivante.
Ces dernières feuilles, quoique réduites à l’état
d’écailles, se chargent quelquefois encore d’une à
trois petites folioles très-exiguës, ou sont simplement
ou diversement acuminées.
Les dernières feuilles donnent naissance aux écailles
SUR I.A PHYSIOLOGIE DES VÉGÉTAUX. 323
extérieures ou inférieures du nouveau bourgeon. Les
écailles les plus intérieures ou supérieures sont de plus
en plus herbacées, petites et arrondies au sommet.
Les dernières, à l’époque de la végétation, grandissent
beaucoup, et se chargent maintes fois de trois et
cinq folioles rudimentaires.
De quelles parties se compose donc ordinairement
le bourgeon dans le marronnier, au moment de son
évolution ? De quatre à six rangées d’écailles (quatre
à six paires) alternativement opposées deux à deux,
plus, de quatre à six paires de feuilles également opposées
et à peine ébauchées ; ces écailles et ces feuilles
appartiennent évidemment à la végétation de l’année
précédente, comme les nouvelles, celles qui se forment
dans les bourgeons à la fin de l’été , lorsque la végétation
se ralentit, apparliennent à l’année présente,
bien (¡ue , dans nos climats , elles ne soient destinées
à se développer que l’année suivante.
Ces bourgeons s’organisent sous l’influence des saisons
et de la séve annuelle ; mais cette séve excitée
par ce qu’on appelle la force vitale, est absorbée,
épuisée par les feuilles existantes toutes constituées
et pressées en quelque sorte d’accomplir leurs fonc-
lions.
Ce n ’est donc ordinairement que lorsque les feuilles
ont parcouru toutes les périodes de leur existence,
lorsque les pétales oui voilé, gazé, protégé, parfumé
les mystérieux pliénomènes de la fécondation, lorsi]ue
le fruit a enfanté et nourri ses graines, que les bourgeons
peuvent s’accroître qt s’ouvrir.