gues liges est ¡¡récisunienl celle qui la forçait à monter
clans tonte la plante? Ce <|ui ¡¡ourrait jcent-êlrc servir
à le démonlrer, c’est cpie la tranche de la jiartie inférieure
de la lige, loin de chasser la séve au dehors,
tendait plutôt à l’absorber; que, vingt-quatre heures
après l’expérience, celte tranche était sèche, ce qui ne
peut être uniquement attribué à l’évaporation.
Quelle est donc la force qui fait monter la séve dans
les tiges, même dans celles cjui sont séjiarées de leurs
racines?
La pression atmosphérique agit sur la séve renfermée
dans un morceau de tige ouvert à ses deux extrémités,
et la force à en sortir, et tout me porte à croire
que cette pression s’exerce sur les liquides contenus
dans les vaisseaux Udmleux des lianes comme s’ils
étaient renfermés dans des vases inertes.
C’est peut-être aussi celte force qui empêche la sève
de sortir par la tranche de la ¡¡arlie inférieure du
tronc, tranche qui, dès le lendemain de l’expérience,
fut trouvée sèche. Mais ponvail-il en être ainsi jiour
celle de la partie supérieure de cette liane, qui était
longue encore de cent cinquante ))ieds et plus? Non,
assurément. H faut donc admettre <jue plusieurs causes
concourent à [¡roduire le phénomène de l’ascension
de la séve, et ajouter à la pression almos))hérique,
qui est probablement une de ces causes , une puissance
trois ou quatre fois plus grande qu’elle (1).
Les feuilles du Cissus hydrophora sont très-vertes.
(1) Ce sciait peiit-èlfc ici le lien d’aborder quelques points de
alternes, ¡¡étiolées, ovales-lancéolées, cordiformes à la
base, snbacmninées, dentées sur les bords, à dents
éloignées, tubnlées ; à ¡¡étioles canaliculés, tordus à
la base; <à stipules oblongnes, subfalquées, très-légèrement
frangées sur les bords, particulièrement au
sommet, caduques. Les vrilles sont opposées aux
feuilles, fourchues, à rameaux inégaux, subglauduleux
au sommet, le plus court opposé à une feuille écailleuse
très-petite ; ses tiges et ses rameaux sont ligneux.
Celte liane , dont la longuenr babilnelle dépasse certainement
trois cents pieds, a généralement de dix-
bnit lignes à deux pouces de diamètre. Ses tiges
sarmenteuses, a¡¡rés avoir formé mille contours, vont
lliéorie sur ce su je t, si je ne devais y être naturelloment conduit
plus tard ¡¡ar d ’autres faits.
Je dirai seulement, par anticipation, que ces théories repose-
l'ont, si je ne m’abuse, sur les plus simples lois de la pltysiologie,
de la pliysique et de la cliimie ; ainsi que mes prédécesseurs l’ont
«n partie établi.
Je diviserai les forces qui produisent l'ascension de la séve en
extérieures et en intérieures.
Les forces extérieures sont la pression atmosphérique, la clia-
lour, la lumière solaii-e, etc.
Les intérieures pourront se diviser en forces de nutrition et en
forces de sécrétion.
Dans les premières, je rangei-ai l’absorption des liquides et des
gaz, la combinaison des gaz entre eux, la conversion de ces gaz en
liq u id e s, celle des liquides en solides, et les changements de
volume qu’ils éprouvent. Dans les secondes, je traiterai du dégagement
des gaz, de l’évaporation des liquides, résidus, etc.
Ces phénomènes, qui se subordonnent tous, constituent les
grands actes de la vie physiologique dans les végélaux.