Ces deux caractères conviènent parfaitement à notre
poisson ■ l’on voit encore une partie de ces petites tubercules
sur des bandes régulières qu’on y distingue.
Sa tête est comme çacbée sous un tégument.
« Les téguments qui recouvrent leur ventre, continue
» Lacépède , sont susceptibles d’une grande extension ,
v et l’animal peut , quand il le v e u t , introduire dans
j) cette cavité une quantité de gaz assez considérable
v pour y produire un gonflement très-marqué. En ac-
v croissant ainsi son volume , par l’admission d’un fluide
» plusjléger que l’eau, il diminue sa pesanteur spécifique
)> et s’élève au sein des mers. Ibid. pag. 346.
C’est ici un double moyen que la nature a donné aux
balistes, pour s’élever et nager 5 car elles ont, outre cela,
la vessie ordinaire à air des autres poissons : cette espèce
de réservoir secondaire d’air, leur est propre.
Qu’on jète un coup-d’oeil sur la gravure qui est très-
exacte, et l’on verra que ce poisson, avant d’être frappé'
de mort, a usé de toutes ses ressources, et que le tégument
dont parle Lacépède, et qui se trouve sous le
ventre , s’est fortement dilaté, et forme comme une
espèce de vessie saillante , qu’on distingue parfaitement;
ce qui suppose que ce poisson a été frappé d’une mort
prompte , dans l’instant même où il cherchait à se
relever. Les poissons fossiles, de Vestena-Nova, offrent
cent exemples de la rapidité du coup qui les a privés
de la vie. Les balistes, a l ’exception d’une seule espèce
qui v it dans la Méditerranée et qui est bien différente
de la nôtre, n’ont encore été vues que dans les mers
Equatoriales , où Commerson en a reconnu un grand
nombre , et beaucoup d ’espèces.
L ’analogue de celle figurée dans cette planche , ne se
trouve dans aucune des balistes connues jusqu’à ce jour.