attentif et souvent réitéré des objets , sur leur
analyse, leur connaissance intime, leurs éléments
simples ou composés et sur leur classification ;
elle suppose , en un mot , le véritable amour de
la science , puisqu’elle environne de privations
celui quise destine à la suivre ; enfin, cette marche
pénible se trouve en rapport, jusqu’à un certain
point , avec ces antiques et sévères initiations,
dans lesquelles il n’était permis de pénétrer qu’a-
près les plus longues, les plus dures et les plus
terribles épreuves , qu’on était obligé de supporter
.avec une grande patience et un courage
au-dessus de tout.
Mais elle présente un but plus noble et plus
utile , puisqu’au milieu des jouissances de la vérité
et des recherches qu’elle nécessite , elle
agrandit le:,domaine des connaissances , et dégage
l ’esprit humain des préjugés et des erreurs
qui le fatiguent et le tourmentent ; elle élève l’ame
en même temps , et la rend digne de mieux apprécier
la puissance et la majesté de celui qui
commande à toute la nature.
L ’Ecosse semble être depuis long-temps une
terre classique, qui se plaît à produire les hommes
les plus distingués dans les lettres , dans les
sciences et dans les arts. Cuîlen, Black, Monro,
Hutton, Hockard, Anderson, Benjamin Wat,
lord Dundonald, Rnox et tant d’autres y ont honoré
, et y rendent recommandables encore, la
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médecine, la chimie , l’anatomie , l’histoire naturelle,
la minéralogie et les arts utiles ; David
Hume, Smith, Robertson, ont annoblil’histoire,
la philosophie et les lettres.
L ’Irlande a aussi ses Kirwan, ses Percival ,
ses Hamilton, et beaucoup d’autres qui marchent
avec succès dans les routes de la physique,
de l’histoire naturelle , de la chimie et de la
géologie; et quoique M. Kirwan, tiène peut-
être encore un peu à l’école des neptunistes, ou
plutôt qu’il ait imaginé un système mixte et intermédiaire
, qui peut concilier, jusqu’à un certain
point, les deux opinions contraires , ses
grandes connaissances en physique et en chimie,
sa bonne-foi et la candeur de son caractère, le
ramèneront tôt ou tard, à considérer les volcans
éteints qui bordent la côte d’Irlande, et s’étendent
sous la mer/jusques aux îles Hébrides, et même
jusques vers quelques parties du nord de l’Ecosse,
comme le résultat de plusieurs grands incendies
souterrains ; si ce savant distingué veut prendre
la peine d’aller étudier l’Etna, le Vésuve, ouïe
volcan brûlant de l’Islande , et de comparer les
produits de ces bouches embrasées , avec ceux
de l’Irlande, de l’Ecosse, de l’Auvergne , du Vi-
varais, du pays de Hesse-Cassel, de la Bohême et
autres semblables, il ne doutera plus certainement
de leur identité et de leur origine commune. C ’est
de la diversité d’opinion , je le répète , que nak